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Buna, décembre 1942. Un papou soutient un soldat australien blessé au combat. Ce soldat décédera du typhus deux mois plus tard |
Avec des soldats japonais dépourvus du moindre désir de se rendre, et des soldats alliés des moyens humains et matériels pour les y contraindre, la Campagne de Nouvelle-Guinée est donc condamnée à s’éterniser sans que les différents protagonistes, à commencer par le Grand Douglas MacArthur, en retirent la moindre Gloire.
Pire encore : le commandement japonais, soucieux de venger l’affront de la Mer de Bismarck, a même décidé, non sans naïveté, de lancer une vaste contre-offensive… aérienne !
A Truk, où le super-cuirassé Yamato, et l’essentiel de la flotte combinée japonaise, mouille depuis maintenant sept mois (1), chacun ne parle d’ailleurs plus que du prochain départ de l’amiral Yamamoto pour Rabaul, où il doit superviser en personne le bon déroulement de l'Opération I-Go, laquelle, après les défaites de Midway, de Guadalcanal, des Îles Russel (2), et maintenant de la Mer de Bismarck, devrait apporter un petit bol d'air frais à des forces japonaises qui en ont assurément bien besoin.
... à condition bien sûr que tout se déroule conformément au plan.
(1) bien que disponibles, le Yamato et son jumeau Musashi étaient demeurés à l’ancre dans le lagon de Truk tout au long de la Bataille de Guadalcanal, le commandement japonais craignant par dessus tout de perdre l’un ou l’autre de ces "super-cuirassés" en les exposant à portée des avions ou des sous-marins américains !
(2) le 21 février, les Américains avaient débarqué sans opposition aux Îles Russel, évacuées par les Japonais dans la foulée de leur retraite de Guadalcanal, et y avaient aussitôt entrepris la construction de deux pistes d’atterrissage sur l’île de Banika en même temps que celle d’un dépôt, d’une station radar et d’une base pour vedettes lance-torpilles, qui allaient demeurer en activités jusqu’en 1945
1 commentaire:
Le Yamato à l'ancre a subi le même genre de déboire que le Tirpitz , accroché dans son fjord comme une huitre à son rocher : la démoralisation de l'équipage et l'ennui...les marins japonais l'avaient surnommé entre eux le Yamato Hotel ...les flottes "en puissance" et sans entraînement à la mer perdent rapidement leur valeur qu'elles soient françaises(Blocus naval anglais sous Napoléon) espagnoles (Montojo aux Philippines et Cervera à Cuba (guerre hispano américaine) ou la lotte italienne repliée dans des ports hors de portée des avions anglais après la "nuit de Tarente"
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