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| Une des pièces du Fûhrerbunker de Berlin, après l'arrivée des Soviétiques |
A défaut de donner lui-même l’assaut, fusil en mains et baïonnette au canon, un quartier-général de campagne érigé à proximité raisonnable du Front était sans conteste ce qui se rapprochait le plus d’une bataille, et un bunker, fut-il dessiné et meublé par Albert Speer, ce qui évoquait le mieux le difficile quotidien du soldat recroquevillé dans sa tranchée ou son trou de fantassin.
Et un Führer "au Front" et contraint de vivre dans un logement aussi peu fastueux qu’un bunker pouvait sans doute également servir d’exemple positif pour une population civile allemande à qui on imposait également toutes sortes de sacrifices, à commencer par le rationnement et de longues heures de travail.
A cette vertu que confère toujours l’exemple, s’ajouta bien vite la volonté d’Hitler de contrôler d’aussi près que possible, et donc quasiment sur place, les actions et initiatives de ses généraux, afin de s’assurer que ceux-ci fassent constamment ce que lui, Hitler, estimait bon, juste et surtout indispensable à la réalisation de son "grand-oeuvre".
Et dès l’arrivée des premiers revers militaires, cette volonté se transforma en véritable obsession, qui incita Hitler à ajouter à ses déjà fort nombreuses responsabilités celle de commandant suprême de l’Armée, et le contraignit à demeurer plus que jamais aux cotés de ses généraux, et dans le bunker de son quartier-général de campagne…

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