samedi 29 mai 2021

6748 - une vie de bunkers

Réplique du salon et du bureau d'Hitler au Führerbunker. Notez le portrait de Frédéric Le Grand
… de tous les dirigeants de la 2ème G.M., Adolf Hitler est sans conteste celui qui - et de très loin ! - a passé le plus de temps dans des bunkers.

De sa première visite au Felsennest, à l’automne 1939, jusqu’à son suicide dans le Führerbunker de Berlin, le 30 avril 1945, Hitler n’a pour ainsi dire vécu que dans l’univers glauque, étouffant et claustrophobique d’un bunker, et ce même lorsque ses médecins, pour d’évidentes raisons de santé physique mais aussi mentale, lui recommandaient d’en sortir et de prendre du repos dans des endroits moins insalubres, et en particulier dans sa résidence de montagne du Berghof.

Mais même lorsqu’il accédait finalement à leurs demandes, ou lorsque ses obligations l’amenaient à Berlin, à Munich ou encore à proximité de l’un ou l’autre champ de bataille afin de conférer avec ses généraux, il finissait toujours par retourner tôt ou tard dans un bunker,… au grand dam de son entourage, et particulièrement de ses secrétaires féminines, qui auraient assurément préféré être cantonnées dans une ambiance et un confort moins monacal.

Trois raisons au moins peuvent être invoquées pour expliquer le profond attachement d’Hitler à un type aussi particulier d’habitat, à commencer bien sûr par les craintes pour sa sécurité personnelle

Convaincu d’avoir un "grand-oeuvre" à mener avant sa mort, mais aussi du caractère inéluctable de celle-ci, Hitler devait se protéger par tous les moyens possibles de tous ceux - et ils étaient nombreux ! - qui avaient juré sa perte : et qu’il s’agisse de terroristes isolés, de comploteurs nationaux ou encore de puissances étrangères et ennemies, quoi de mieux en vérité qu’un bunker doté de plusieurs mètres de béton armé pour se mettre à l’abri d’une balle, d’une grenade, d’une bombe d’avion ou encore d’une attaque de redoutables parachutistes ?

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