lundi 26 avril 2021

6715 - quand le pire est encore à venir

Panzer IV détruit lors de la Bataille des Ardennes
... Adlerhorst, 9 janvier 1945

Le 3 janvier, la nouvelle d’une vaste contre-offensive alliée parvient à l’Adlerhorst; le 8, Hitler, qui craint que ses troupes ne finissent encerclées et dès lors impossibles à ravitailler, se résout enfin à autoriser un premier retrait, certes timide mais qui en préfigure bien d’autres…

Mais le pire est encore à venir car, le lendemain, c’est Guderian qui se présente à nouveau au quartier-général où Hitler vient tout juste d’ordonner que des unités blindées actuellement stationnées sur la Vistule soient immédiatement expédiées en Hongrie afin d'y soutenir une (très) hypothétique contre-offensive jusque Budapest, encerclée (1) depuis Noël !

Folie que tout cela, estime Guderian tant l’Armée rouge est plus puissante que jamais : sur un front s'étendant de la Baltique à l'Adriatique, celle-ci a en effet rassemblé près de 7 millions de soldats, soit... deux fois plus que l'armée allemande n'en avait elle-même aligné quatre ans auparavant pour envahir l’URSS, et... dix fois plus que ce dont elle dispose aujourd’hui à l’Est !

Mais lorsqu’il tente d’expliquer cette réalité à Hitler, et lui explique que, selon les dernières reconnaissances aériennes en sa possession, les Soviétiques ont massé  près de 8 000 (!) avions de combat sur la Vistule et en Prusse orientale, il est aussitôt interrompu par Hermann Goering


(1) débuté le 26 décembre 1944, le siège de Budapest par l’Armée rouge et l’armée roumaine désormais ralliée à celle-ci se terminera par la capitulation de la ville - bien évidemment suivie de l’habituel cortège de pillages et de viols de masse - le 13 février 1945.

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