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| Stalingrad : 250 000 hommes abandonnés à leur sort... |
… Stalingrad, 23 décembre 1942
Au soir du 23 décembre 1942, lors d'une conférence menée par téléscripteur, Manstein doit maintenant se résoudre à informer Paulus que la situation militaire s’est à ce point dégradée sur le reste du Front qu'elle ne lui permet plus de laisser 4ème Armée de Hoth devant Stalingrad.
Paulus lui demande alors si sa propre 6ème Armée est néanmoins autorisée à tenter une sortie.
"Herr feld-marchal", implore Paulus, "je vous supplie de donner l'ordre pour la percée !"
Mais Manstein ne peut donner un ordre qui contreviendrait si manifestement à la volonté d’Hitler, un ordre qui lui coûterait son commandement mais aussi tout espoir d’obtenir un jour celui de l’Armée au complet, et un ordre qu’Hitler contremanderait de toute manière dans les heures si pas les minutes qui suivent !
Alors, Manstein - on le lui reprochera,... après la guerre - louvoie : "Paulus, je ne peux vous donner l'ordre. Mais si vous prenez la décision indépendamment, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider et pour justifier votre décision" (1)
Mais Paulus, en bon officier qui a passé toute sa carrière à obéir à ses supérieurs, ne veut pas bouger sans en en avoir reçu l’ordre formel !
Toute idée de percée est donc définitivement annulée, et avec elle disparaît le dernier - et il faut bien l'avouer fort mince - espoir de sauver la 6ème Armée du désastre...
(1) Lemay, page 328
Au soir du 23 décembre 1942, lors d'une conférence menée par téléscripteur, Manstein doit maintenant se résoudre à informer Paulus que la situation militaire s’est à ce point dégradée sur le reste du Front qu'elle ne lui permet plus de laisser 4ème Armée de Hoth devant Stalingrad.
Paulus lui demande alors si sa propre 6ème Armée est néanmoins autorisée à tenter une sortie.
"Herr feld-marchal", implore Paulus, "je vous supplie de donner l'ordre pour la percée !"
Mais Manstein ne peut donner un ordre qui contreviendrait si manifestement à la volonté d’Hitler, un ordre qui lui coûterait son commandement mais aussi tout espoir d’obtenir un jour celui de l’Armée au complet, et un ordre qu’Hitler contremanderait de toute manière dans les heures si pas les minutes qui suivent !
Alors, Manstein - on le lui reprochera,... après la guerre - louvoie : "Paulus, je ne peux vous donner l'ordre. Mais si vous prenez la décision indépendamment, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider et pour justifier votre décision" (1)
Mais Paulus, en bon officier qui a passé toute sa carrière à obéir à ses supérieurs, ne veut pas bouger sans en en avoir reçu l’ordre formel !
Toute idée de percée est donc définitivement annulée, et avec elle disparaît le dernier - et il faut bien l'avouer fort mince - espoir de sauver la 6ème Armée du désastre...
(1) Lemay, page 328
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