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| Hitler, à la Wolfsschanze, avec le comte Ciano, 18 décembre 1942 |
"Le lendemain, le ministre italien des Affaires étrangères, le comte Galeazzo Ciano, se présenta à la Tanière du loup où il fut accueilli dans une atmosphère glaciale.
Hitler, qui n’avait cessé de blâmer les Italiens pour ne pas avoir résisté à Stalingrad, salua le ministre d'un ton caustique. L’ambiance se détériora encore lorsque le comte, à la maison de thé, mentionna que Mussolini envisageait de parvenir à un règlement politique avec la Russie.
Hitler déclara alors au ministre qu'il n'y aurait aucun règlement avec les Soviétiques. Alors qu'il y avait déjà eu tant d'effusion de sang, il était inconcevable, dit-il, que le Duce ait même envisagé pareille idée une seule seconde !
["Lorsque Ciano expliqua le point de vue de Mussolini (...) Hitler le balaya d'un revers de la main. S'il faisait cela, répondit-il, il serait contraint à bref délai de combattre à nouveau une Union soviétique revigorée. Et quand Hitler les exhorta à oublier toutes les considérations civiles pour ravitailler l'Afrique du Nord, ses hôtes italiens se refusèrent au moindre engagement"] (1)
Lorsque la délégation italienne se prépara à quitter la Tanière du loup, un de ses représentants s’enquit de savoir si les troupes italiennes combattant au nord-ouest de Stalingrad avaient subi des pertes importantes.
Un officier d'état-major de l'OKW répondit carrément que les dites troupes n'avaient pas cessé de détaler… " (2)
(1) Kershaw, Hitler, page 791
(2) Baxter, op cit
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