Wintergewitter, ou le corridor impossible... |
… quand ils parlent du "corridor" que devra ouvrir Wintergewitter, Hitler, Paulus et Manstein parlent donc en réalité de trois choses différentes.
Pour Hitler, qui se refuse à envisager toute retraite, ce "corridor" n’a d’autre but que d’offrir à la 6ème Armée le ravitaillement qui lui permettra de soutenir le siège jusqu’au printemps suivant; pour Paulus - et pour ses soldats ! - il vise au contraire à briser l’encerclement de la 6ème Armée et à lui apporter une relève bienvenue; pour Manstein, enfin, il ne s’agit au mieux que de lancer une corde à la mer en priant la 6ème Armée de nager jusqu’à elle !
Car en son for intérieur, Manstein est en effet sans illusion sur le succès de cette opération de sauvetage. Pire : tout comme Hitler, mais pour des raisons différentes, il estime lui aussi qu’exfiltrer la 6ème Armée n’offre aucun intérêt militaire... puisque celle-ci est à présent bien trop mal en point pour jouer un rôle quelconque dans les futures batailles qu'il faudra mener pour éviter l'effondrement complet du Front !
Dit autrement, les survivants affamés et épuisés de la 6ème sont finalement bien plus utiles à l'effort de guerre allemand en restant sur place, et donc en "fixant" quantités de divisions soviétiques, qu'ils ne le seraient s'ils parvenaient à sortir de leur nasse mais pour être aussitôt envoyés au repos et à l'arrière !
Aux yeux de l'Histoire, et à ceux de ses propres camarades de combat, Manstein ne veut cependant pas devenir l'homme "qui a sacrifié la 6ème Armée", mais plutôt celui "qui a tout fait pour la sauver".
Du reste, et au cas où Hitler se déciderait malgré tout à changer d'avis et à autoriser une retraite, au moins partielle, en cas d'échec de l'offensive de Hoth, Manstein a imaginé un plan B, "Donnerschlag" ("Coup de Tonnerre"), au signal duquel Paulus devra lancer toutes ses forces disponibles dans la direction de Hoth avec l'espoir de parvenir à le rejoindre...
Pour Hitler, qui se refuse à envisager toute retraite, ce "corridor" n’a d’autre but que d’offrir à la 6ème Armée le ravitaillement qui lui permettra de soutenir le siège jusqu’au printemps suivant; pour Paulus - et pour ses soldats ! - il vise au contraire à briser l’encerclement de la 6ème Armée et à lui apporter une relève bienvenue; pour Manstein, enfin, il ne s’agit au mieux que de lancer une corde à la mer en priant la 6ème Armée de nager jusqu’à elle !
Car en son for intérieur, Manstein est en effet sans illusion sur le succès de cette opération de sauvetage. Pire : tout comme Hitler, mais pour des raisons différentes, il estime lui aussi qu’exfiltrer la 6ème Armée n’offre aucun intérêt militaire... puisque celle-ci est à présent bien trop mal en point pour jouer un rôle quelconque dans les futures batailles qu'il faudra mener pour éviter l'effondrement complet du Front !
Dit autrement, les survivants affamés et épuisés de la 6ème sont finalement bien plus utiles à l'effort de guerre allemand en restant sur place, et donc en "fixant" quantités de divisions soviétiques, qu'ils ne le seraient s'ils parvenaient à sortir de leur nasse mais pour être aussitôt envoyés au repos et à l'arrière !
Aux yeux de l'Histoire, et à ceux de ses propres camarades de combat, Manstein ne veut cependant pas devenir l'homme "qui a sacrifié la 6ème Armée", mais plutôt celui "qui a tout fait pour la sauver".
Du reste, et au cas où Hitler se déciderait malgré tout à changer d'avis et à autoriser une retraite, au moins partielle, en cas d'échec de l'offensive de Hoth, Manstein a imaginé un plan B, "Donnerschlag" ("Coup de Tonnerre"), au signal duquel Paulus devra lancer toutes ses forces disponibles dans la direction de Hoth avec l'espoir de parvenir à le rejoindre...
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