Le plan de Manstein pour ouvrir un "corridor" vers Stalingrad |
… "Il fallait avant tout", dira Manstein, "dégager et sauver la 6ème Armée. C'était la tâche la plus pressante, la plus importante, non seulement du point de vue humain mais aussi du point de vue opérationnel
(...) Mais il fallait également ne pas perdre de vue que toute l'aile sud du Front oriental courait le danger d'être anéantie, événement qui, selon toute probabilité, aurait été décisif et aurait entraîné la perte de la guerre.
Si les Russes parvenaient à déchirer le mince rideau de protection établi avec des moyens de fortune entre les arrières du Groupe d'Armées A et ce qui subsistait du Front du Don, il faudrait non seulement abandonner tout espoir de sauver la 6ème Armée, mais aussi nourrir les pires craintes pour le Groupe d'Armées A"
Par ses entretiens personnels avec Wolfram von Richtoffen (1), Manstein comprend très vite que la promesse de Goering de ravitailler la 6ème Armée par la voie des Airs demeurera lettre morte.
Le 28 novembre, il adresse donc un mémorandum à Hitler, lui indiquant que, compte tenu des forces dont il dispose, du temps nécessaire pour obtenir des renforts, et de l'épuisement progressif de la 6ème Armée à Stalingrad, il ne pourra, au mieux, qu'ouvrir un mince corridor à travers les forces soviétiques encerclant la ville, corridor dans lequel la 6ème Armée devra aussitôt s'engouffrer attendu qu'elle ne pourra se maintenir sur place durant tout l'hiver.
Bien que se déclarant largement en accord avec l'analyse de Manstein, Hitler - sans surprise - refuse pourtant l'idée du corridor : "La 6ème Armée va rester à Stalingrad. Elle s'est retranchée sur mes ordres et va défendre cette forteresse !"
(1) le général Wolfram von Richthofen commandait la Luftflotte 4 en URSS depuis le 4 juillet 1942
(...) Mais il fallait également ne pas perdre de vue que toute l'aile sud du Front oriental courait le danger d'être anéantie, événement qui, selon toute probabilité, aurait été décisif et aurait entraîné la perte de la guerre.
Si les Russes parvenaient à déchirer le mince rideau de protection établi avec des moyens de fortune entre les arrières du Groupe d'Armées A et ce qui subsistait du Front du Don, il faudrait non seulement abandonner tout espoir de sauver la 6ème Armée, mais aussi nourrir les pires craintes pour le Groupe d'Armées A"
Par ses entretiens personnels avec Wolfram von Richtoffen (1), Manstein comprend très vite que la promesse de Goering de ravitailler la 6ème Armée par la voie des Airs demeurera lettre morte.
Le 28 novembre, il adresse donc un mémorandum à Hitler, lui indiquant que, compte tenu des forces dont il dispose, du temps nécessaire pour obtenir des renforts, et de l'épuisement progressif de la 6ème Armée à Stalingrad, il ne pourra, au mieux, qu'ouvrir un mince corridor à travers les forces soviétiques encerclant la ville, corridor dans lequel la 6ème Armée devra aussitôt s'engouffrer attendu qu'elle ne pourra se maintenir sur place durant tout l'hiver.
Bien que se déclarant largement en accord avec l'analyse de Manstein, Hitler - sans surprise - refuse pourtant l'idée du corridor : "La 6ème Armée va rester à Stalingrad. Elle s'est retranchée sur mes ordres et va défendre cette forteresse !"
(1) le général Wolfram von Richthofen commandait la Luftflotte 4 en URSS depuis le 4 juillet 1942
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