vendredi 18 décembre 2020

6586 - le soulagement

Stalingrad : tenir, mais jusqu'à quand ?
… refermons à présent la parenthèse et abandonnons Manstein dans son train spécial pour revenir à Paulus qui, à Stalingrad, a accueilli avec soulagement la nomination de l’intéressé à la tête du nouveau "Groupe d'Armées Don", auquel sa propre 6ème Armée se trouve à présent rattachée.

"Il [Paulus] ne voulait pas rester dans l'Histoire comme le général responsable de la plus grande catastrophe militaire de tous les temps. Pour Paulus, qui n'avait jamais été connu pour son esprit d'initiative, il avait dû naturellement être tentant de différer les décisions politiquement et stratégiquement dangereuses en apprenant que le maréchal von Manstein était sur le point de prendre le commandement. Mais Manstein (...) était bloqué dans son train spécial, dont l'action des partisans russes retardait la progression.

Paulus avait les réactions instinctives d'un officier d'État-major, et non celles d'un chef de guerre sur le terrain. Il ne pouvait concevoir une percée en force que si celle-ci avait été méticuleusement pensée et préparée, et si elle s'inscrivait dans le cadre d'un plan d'ensemble dûment approuvé par le commandement suprême.

Ni lui ni Schmidt [son chef d'État-major] ne semblent s'être rendus compte que la vitesse était le facteur décisif. Ils avaient totalement omis de mettre en place la force mobile qui aurait représenté, pour eux, le seul espoir de briser l'encerclement avant qu'il ne soit devenu total. Et ils persistaient à ne pas voir que lorsque l'Armée rouge aurait consolidé ses positions, presque tout, à commencer par le mauvais temps, allait jouer contre eux." (1)

(1) Beevor, pages 364-365

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Le contre exemple c'est Leclerc à Koufra, qui tient la position au delà de tout ce qui lui était demandé et réussit une percée éclair pour décrocher, même Rommel a dû admettre que c'était bien joué...Détail qui tue Leclerc est parti à bord d'un command car piloté pied au plancher par une auxiliaire féminine et anglaise ...qui était aussi sa maîtresse!.

Bon , bien sûr la masse de soldats à évacuer et les conditions environnantes étaient bien pires pour l'armée de Paulus encombrée de blessés et avec des véhicules à moitié gelés

Anonyme a dit...

oups, pardon, quelle confusion ,Bir Hakeim et non pas Koufra...

Anonyme a dit...

et pire encore, re oups c'est pas Leclerc, mais son collègue Koenig qui était à Bir Hakeim...rendons à césar ce qui est à césar...