lundi 14 décembre 2020

6582 - dans l'attente des ordres...

Paulus : le mauvais homme, au mauvais endroit, au pire moment...
... Stalingrad, 19 novembre 1942

Au petit matin du 19 novembre 1942, soutenus par un tir de barrage de quelque 3 500 pièces d'artillerie, l'infanterie soviétique se lance à l'assaut des positions italiennes et roumaines au Nord et au Sud de Stalingrad.

Une fois de plus, les Soviétiques ont profité de conditions météorologiques épouvantables (brouillard épais et chutes de neige) afin de masquer leur approche et condamner la Luftwaffe à l'inactivité.

A Stalingrad-même, la nouvelle de l'offensive soviétique - connue avec quelques heures de retard - est pourtant à peine commentée :  personne, à commencer par Paulus lui-même, ne juge en effet la situation comme sérieuse.

Les activités militaires dans la ville se poursuivent donc comme à l'accoutumée, les 16ème et 24ème divisions blindées continuant par exemple à s'épuiser dans de laborieux combats de rue plutôt que de se précipiter dans la steppe à la rescousse des Roumains, dont les lignes sont définitivement enfoncées vers midi.

En vérité, il faut même attendre 22H00 avant qu'un ordre formel du général Weichs ordonne à la 6ème Armée de rompre tout combat à Stalingrad et de se préparer à faire route vers l'Ouest,... ce qu'elle ne peut de toute manière accomplir à bref délai, puisque rien n'a  été prévu en ce sens !

"Les attaques ayant eu lieu derrière le secteur de la 6ème Armée, et donc hors de sa zone de responsabilité, Paulus avait attendu des ordres supérieurs. Dans le même temps, l'État-major du Groupe d'Armées B avait à interpréter les consignes venues du Führer à Berchtesgaden. L'obstination d'Hitler à contrôler les événements avait, dans la pratique, conduit à l'immobilisme alors que la plus grande rapidité était requise. Apparemment, personne ne se préoccupa de déterminer les intentions de l'ennemi" (1)

(1) Beevor, page 336

1 commentaire:

Anonyme a dit...

"Au petit matin du 19 novembre 1942, soutenus par un tir de barrage de quelque 3 500 pièces d'artillerie, l'infanterie soviétique se lance à l'assaut des positions italiennes et roumaines au Nord et au Sud de Stalingrad."

Au sud de Stalingrad, c'est le 20 novembre que la IVème Armée roumaine est attaquée par le "front de Stalingrad" du général Ieremenko.