dimanche 29 novembre 2020

6567 - se détacher du réel

Le Werwolf et ses baraques en bois, perdues au milieu de nulle part

… Hitler, bien sûr n’a que faire de la mort de milliers, et même millions, de civils soviétiques, mais dans la chaleur étouffante et l’isolement extrême du Werwolf, son inhumanité, son détachement du réel et, évidemment, sa paranoïa, ne peuvent que croître.

"Lors des réunions de guerre quotidiennes, la santé d’Hitler recommença à se détériorer, ce qui, en retour, affecta considérablement ses relations avec tout le monde, et en particulier avec ses généraux.

En août, alors que la 6ème Armée se préparait à attaquer la périphérie de Stalingrad, Hitler était convaincu qu'il ne pouvait plus faire confiance à ses généraux. Il avait été mal conseillé, il avait été trompé par ses commandants sur le terrain, et trompé par ceux de son propre quartier général.

Sa suspicion s’aggravait chaque jour, et lors des conférences, il n’écoutait que rarement les conseils, et jamais les critiques. Sa haine grandissante envers l'état-major, couplée à la chaleur accablante de l'été, l’amenait à prendre des décisions à la hâte.

(…) Sa conviction d’être entouré de traîtres s’intensifiait à mesure que de nouveaux revers se faisaient jour sur le front de l'Est. Peu à peu, et tout au long de l'été, il commença à se convaincre que ses généraux étaient à blâmer pour toutes les déceptions militaires et toutes les retraites sur le front de l'Est
" (1)

Et malheureusement pour lui, la situation sur les autres Fronts ne lui apporte aucun réconfort…

(1) Baxter, op cit

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