Hitler, à la Wolfsschanze, félicitant Walter Model, promu generaloberst, 28 février 1942 |
… Wolfsschanze, 15 février 1942
Le 15 février, les funérailles nationales de Todt étant réglées, le "Cirque Hitler" s’en retourne à la Wolfsschanze, où l’ambiance est toujours aussi sombre.
"Après deux jours de temps plus chaud, la température a de nouveau chuté", se plaint amèrement une de ses secrétaires. "Le chef est toujours mort de fatigue, mais il ne veut jamais aller se coucher, ce qui est une punition pour nous tous. Nous avions l’habitude de mettre des disques presque chaque soir, puis de nous réfugier dans nos propres pensées, mais depuis la fin tragique de Todt, les occasions d’écouter de la musique sont rares et très espacées" (1)
Et si la musique se fait rare, les conversations sont quant à elles de plus en plus monotones et surtout de plus en plus limitées aux seuls monologues du Führer, lui-même de plus en plus enclin à faire porter aux autres, et particulièrement à ses généraux, toute la responsabilité des échecs passés et du marasme actuel.
"Au dîner, il parlait avec insistance de l'hiver épouvantable comme d’une épreuve qu’il avait maîtrisée avec succès et il continuait à mépriser ouvertement le pessimisme de ses commandants, et à blâmer Brauchitsch pour la plupart des revers. A ses yeux, un certain nombre de généraux timorés avaient complètement saboté tout le plan de Barbarossa.
Hitler déclarait que Brauchitsch n’avait voulu que des victoires de pur prestige et non pas des vraies, et il claironnait avec emphase que le dégel avait commencé à l’Est et que cela paverait la voie vers la Victoire finale" (2)
(1) et (2) Baxter, op. cit.
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