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| Soldat allemand capturé près de Moscou, 1er décembre 1941 |
Car le 6 décembre 1941, alors que Guderian vient à peine d'autoriser ses avant-gardes à se replier vers des positions moins exposées, une centaine de divisions soviétiques se lancent à l'attaque des positions allemandes !
Depuis des semaines, et dans le plus grand secret, Joukov a en effet fait rassembler plusieurs centaines de milliers d'hommes, et plus de 1 700 chars, qui partent à l'assaut sur un front de plus de 300 km, et par des températures largement inférieures à -20 degrés.
Du côté allemand, c’est aussitôt le chaos, un chaos savamment amplifié par une multitude de saboteurs et de petites unités d'éclaireurs ou de partisans, opérant jusqu’à vingt ou trente kilomètres derrière les lignes !
Paralysées par le froid et la neige, privée de renforts et du soutien d'une Luftwaffe qu'une campagne de six mois a réduite à peau-de-chagrin (1) les troupes allemandes et leurs blindés n’ont d'autre choix que de retraiter, souvent sans en avoir reçu l'ordre.
Moscou est sauvée : en dix jours, le Groupe d’Armées Centre du maréchal von Bock va reculer de près de 160 km, effaçant du même coup une bonne partie de ses succès de l'été et de l'automne.
Pour les Allemands se profile alors le spectre d'une nouvelle Berezina...
(1) en six mois d'offensive, la Luftwaffe avait perdu plus de 1 700 avions, soit environ la moitié de ses effectifs initiaux
1 commentaire:
Bonjour!
Excellent blog , compliments.
Concernant les effectifs de la Luftwaffe, il ne faut pas oublier deux faits: Les pertes de la bataille d'Angleterre (très importantes et largement mises en avant dans les livres d'histoire anglosaxons) mais aussi...les pertes durant la Campagne de France... L'armée de l'air française a eu un taux de pertes très important (dû à la médiocrité de l'avion de chasse Morane Saulnier 406, révolutionnaire en 1934 et largement dépassé six ans plus tard, ainsi qu'aux défauts de jeunesse du Dewoitine 520, avion encore en présérie , dont l'efficacité était entre celle du Hurricane et celle du Spitfire) mais les aviateurs français ont cependant abattu plusieurs centaines d'avions allemands (ce qui n'a pas été médiatisé , défaite et occupation obligent)...bien entendu l'industrie allemande moulinait à pleines machines-outils pour remplacer les pertes, mais la Luftwaffe avait moins d'avions disponibles au moment du déclenchement de "Barbarossa" qu'en juin 1940...avec ce bémol que la plupart de ses pilotes étaient bien plus aguerris que les aviateurs russes qui n'avaient eu que la campagne de Finlande (et pour certains la guerre d'Espagne) pour se faire la main.
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