Soldats soviétiques en position près de Moscou, 1er décembre 1941 |
Dans le même temps, à la Wolfsschanze, Hitler, consterné par les mauvaises nouvelles en provenance du Front, ne quitte quasiment plus son bunker personnel
"Dans la salle des cartes, des flèches rouges recouvraient chaque carte (…) Le découragement et la consternation balayèrent le commandement suprême allemand. Von Brauchitsch était tellement découragé par le cauchemar qui se déroulait devant la capitale soviétique que beaucoup pensaient qu'il ne tarderait pas à démissionner
Même Hitler avait du mal à gérer ce revers. Le général Halder nota dans son journal "qu’il refuse catégoriquement de tenir compte des chiffres et des forces en présence, et insiste [au contraire]sur le fait que notre supériorité est prouvée par le nombre de soldats russes capturés". Jodl lui-même en vint discrètement à admettre que la victoire ne pouvait être obtenue avant Noël". (1)
Le 8 décembre, alors qu’autour de Moscou, le château de cartes continue de s’écrouler, Hitler prend toutefois la décision de s’en retourner à Berlin, en partie pour changer d’air et échapper au climat délétère qui s’est abattu sur toute la Wolfsschanze, également parce qu’à cette époque de la guerre où le rôle et les responsabilités de Bormann ne sont pas encore clairement établis, sa présence physique, et sa signature personnelle, sont encore requis pour quantités d’évènements et d’actes administratifs indispensables au fonctionnement du Reich, et aussi, et surtout, parce que, le jour précédant, les forces armées japonaises ont attaqué la grande base navale américaine de Pearl Harbour, précipitant les États-Unis dans la guerre bien plus tôt qu’il ne l’avait prévu…
(1) Baxter, op cit
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