Soldats soviétiques à Rostov, novembre 1941 |
Bien que constamment victorieuses, les armées allemandes se retrouvent à présent bloquées devant Leningrad et Moscou, et même contraintes à la retraite devant Rostov.
Surtout, elles ne sont pas parvenues à briser la résistance soviétique, ni à se rendre maîtresses des deux principaux objectifs de la campagne - le blé de l'Ukraine et le pétrole du Caucase.
"L'hiver était arrivé en force, avec de la neige, des vents glaciaux et des températures descendant à moins vingt degrés centigrades. Les moteurs des chars allemands étaient totalement gelés. Sur le Front, les fantassins, épuisés, creusaient autant pour se protéger du froid que pour échapper aux bombardements ennemis. Le sol était si gelé qu'il fallait y allumer de grands feux avant d'essayer même d'y faire le moindre trou. Les personnels des États-majors et des bases arrières occupaient les maisons des paysans, après avoir froidement expulsé ceux-ci.
Hitler s'étant refusé à envisager une campagne d'hiver, ses soldats souffraient terriblement. Leurs uniformes trop minces ne les protégeaient pas du froid, et leurs bottes de cuir bien serrées ne faisaient que favoriser les gelures (1) Ils avaient donc pris l'habitude de voler les vêtements et les bottes des prisonniers et des civils. A certains moments, seuls leurs casques à la forme caractéristique permettaient de les identifier comme des hommes de la Wehrmacht" (2)
(1) à la Noël 1941, on dénombrait plus de 100 000 cas de gelures
(2) Beevor, page 68
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