Ce n’est que trois jours plus tard que Hitler et Mussolini quittent finalement la Wofsschanze pour le petit aérodrome voisin, et un avion qui va les emmener au Q.G. du général von Rundstedt à Uman (Ukraine) où, quelques jours auparavant, l’Armée rouge a subi une nouvelle et cuisante défaite, encaissant des pertes de l’ordre de dix contre un !
Revenu au Wolfsschanze quelques jours plus tard, Hitler, manifestement ragaillardi par cet heureux évènement, a retrouvé son optimisme, lequel atteint son paroxysme le 19 septembre, avec l’annonce de la chute de Kiev, où l’Armée rouge, bien que deux fois supérieure en nombre, est victime du pire encerclement de la guerre, et perd - le chiffre est hallucinant - près de 700 000 hommes, dont plus de 500 000 sont faits prisonniers par les Allemands !
Si la capture de Kiev ouvre enfin la porte au pétrole du Caucase et aux zones industrielles du Donets, l’ampleur des pertes subies par les Soviétiques ravive aussi, côté allemand, l’espoir de terminer la guerre avant Noël,… en s’emparant de directement de Moscou.
S’ensuit alors une des décisions stratégiques les plus controversées de la guerre : plutôt que de poursuivre l’offensive sur les trois axes Nord/Centre/Sud, Hitler cédant finalement aux arguments du feld-maréchal von Bock qui, depuis des semaines, le pressait de mettre tous ses œufs dans un même panier - le sien - ordonne de faire porter tout l’effort de la Wehrmacht sur le seul secteur Centre, autrement dit sur Moscou.
En pratique, on va donc mettre le Nord et le Sud sur pause afin de détourner vers le Centre le plus d’hommes et de matériels possible, ce qui, néanmoins signifie que l’on ne pourra lancer cette nouvelle Opération Typhon qu’à la toute fin du mois de septembre,... c-à-d au moment où les pluies de l’automne entreprendront elles-mêmes de transformer le paysage russe en une incroyable succession de bourbiers infects…
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