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| Christa Schröder : "Cette existence recluse dans le bunker ne peut nous faire aucun bien" |
… le printemps de l’année suivante, c’est précisément ce que veulent à tout prix éviter les hommes et les femmes piégés depuis maintenant deux mois dans cette forêt perdue et fort insalubre de Prusse orientale !
"Notre séjour devient de plus en plus long", se plaint amèrement Christa Schroder. "Nous avions d'abord pensé être de retour à Berlin fin juillet, puis on nous parlé de la mi-octobre, et maintenant, on nous dit que nous ne partirons pas avant la fin octobre, voire plus tard.
Il fait assez frais ici, comme si c’était déjà l'automne, et si jamais il venait à l’esprit du chef de passer l'hiver ici, nous finirons tous gelés. Cette existence recluse dans le bunker ne peut nous faire aucun bien. Le chef n’a d’ailleurs pas l’air trop bien non plus. Il a pris un peu d’air frais, mais maintenant, il est devenu hyper-sensible au soleil et au vent lorsqu’il sort en voiture pendant quelques heures.
J’aurais tant aimé demeurer en Galicie (1) - nous y étions tous favorables - mais la sécurité n'y était pas suffisante… Toute la campagne là-bas y était plus libre. Ici, dans la forêt, tout vous oppresse après un certain temps.
D'ailleurs, là-bas, on n’avait pas le sentiment d'être enfermé, on voyait les paysans travailler dans les champs et cela vous faisait sentir libre, alors qu'ici, nous n'arrêtons pas de tomber sur des sentinelles, et nous devons constamment montrer nos pièces d'identité. (…) C’est toujours le même parcours bien défini, toujours le même circuit à l'intérieur de la clôture". (2)
(1) la partie occidentale de ce territoire aujourd’hui partagé entre la Pologne et l’Ukraine avait été conquise par le Reich en septembre 1939
(2) Baxter, op cit
Il fait assez frais ici, comme si c’était déjà l'automne, et si jamais il venait à l’esprit du chef de passer l'hiver ici, nous finirons tous gelés. Cette existence recluse dans le bunker ne peut nous faire aucun bien. Le chef n’a d’ailleurs pas l’air trop bien non plus. Il a pris un peu d’air frais, mais maintenant, il est devenu hyper-sensible au soleil et au vent lorsqu’il sort en voiture pendant quelques heures.
J’aurais tant aimé demeurer en Galicie (1) - nous y étions tous favorables - mais la sécurité n'y était pas suffisante… Toute la campagne là-bas y était plus libre. Ici, dans la forêt, tout vous oppresse après un certain temps.
D'ailleurs, là-bas, on n’avait pas le sentiment d'être enfermé, on voyait les paysans travailler dans les champs et cela vous faisait sentir libre, alors qu'ici, nous n'arrêtons pas de tomber sur des sentinelles, et nous devons constamment montrer nos pièces d'identité. (…) C’est toujours le même parcours bien défini, toujours le même circuit à l'intérieur de la clôture". (2)
(1) la partie occidentale de ce territoire aujourd’hui partagé entre la Pologne et l’Ukraine avait été conquise par le Reich en septembre 1939
(2) Baxter, op cit
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