mercredi 30 septembre 2020

6517 - "Nous sommes accablés par les moustiques les plus horribles qui soient"

Le Wolfsschanze : "Il serait difficile de dénicher un site plus inepte que celui-ci"
 … à la Wolfsschanze, chacun, à commencer par Hitler, est convaincu, mais également très désireux, de voir l’aigle allemand terrasser l’ours soviétique avant Noël,… ne serait-ce que pour pouvoir regagner qui Berlin, qui Münich, Stuttgart ou Hambourg !

Car si Hitler, sans doute par nostalgie des tranchées de la 1ère G.M., se satisfait finalement fort bien de la monotonie et de l’austérité de son nouveau quartier-général de campagne, il en va tout autrement des officiers, des soldats, et des auxiliaires féminines qui, tous et toutes, ont hâte de quitter cette forêt perdue et fort insalubre de Prusse Orientale pour s’en retourner au confort, aux plaisirs, et à la vie autrement plus civilisée de n’importe quelle grande ville allemande.

Comme l’écrira, en privé, le chroniqueur officiel de l’OKW, Helmuth Greiner, "Nous sommes accablés par les moustiques les plus horribles qui soient. Il serait difficile de dénicher un site plus inepte que celui-ci - une forêt de feuillus avec des marécages, un sol sablonneux et des lacs d’eau stagnante, l’idéal pour ces répugnantes créatures.

En plus de cela, nos bunkers sont froids et humides. Nous gelons à mort durant la nuit, nous ne pouvons pas dormir à cause du bourdonnement de l’air conditionné et du terrible courant d’air qu’il produit, et nous nous réveillons le matin avec le mal de tête. Nos sous-vêtements et nos uniformes sont toujours froids et moites"


Mais si tout le monde a fort hâte d’assister à la chute de l’ours pour pouvoir s’en retourner chez soi, encore faudrait-il que l’animal soit disposé à s’avouer vaincu…

(1) Baxter, op cit

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