mardi 29 septembre 2020

6516 - la routine

La Wolfsschanze : un endroit très isolé,... que seul Hitler semblait apprécier
… l’étrangeté du lieu, les mesures de sécurité draconiennes… et les moustiques mis à part, la vie à la Wolfsschanze ne diffère en rien de celle menée au même moment aux grands quartiers-généraux soviétiques, britanniques et, bientôt, américains
 
Tous les jours des opérateurs-radio reçoivent ou émettent des messages depuis ou vers le Front; des secrétaires tapent des rapports en de multiples exemplaires, que des estafettes s’empressent ensuite de délivrer aux différents services impliqués; des officiers supérieurs reçoivent des ordres et en dictent d’autres à des subalternes; des conférences et des exposés militaires sont donnés dans différents bâtiments, et en particulier dans le bunker de Keitel, et des discussions plus informelles menées par petits groupes sur la route qui conduit au mess des officiers, au cinéma, ou encore aux bains turcs.

Bien que tout ait été fait pour rendre la vie quotidienne des habitants de la Wolfsschanze aussi confortable et distrayante que possible, l’atmosphère de l’endroit n’en est pas moins étouffante, ce pourquoi tout ceux qui en ont l’autorité s’empressent-ils de le fuir aussi souvent que possible afin de partir en balade aux alentours, profitant des conditions météorologiques favorables de cet été de 1941, où le sort du monde est occupé à se jouer quelques centaines de km plus loin, dans les vastes plaines soviétiques.

En chemin, ceux-là croisent régulièrement des travailleurs allemands ou polonais, volontaires ou forcés, venus - indispensables sésames en main, et toujours sous l'étroite surveillance des agents du RSD - installer ou réparer l’une ou l’autre pièce d’équipement, entretenir les aménagements paysagers ou, tout bonnement renforcer des bâtiments ici, ou en construire d’autres là-bas : la Wolfsschanze étant en effet vouée à demeurer, jusqu’à la toute fin de la guerre, un chantier permanent et en perpétuelle expansion...

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