dimanche 6 septembre 2020

6493 - la puissance du symbole

Le wagon de l'Armistice de 1918, arraché au musée qui l'abritait depuis 1927
... transmise par l'intermédiaire des Espagnols, auprès desquels Pétain a servi plusieurs mois comme ambassadeur, cette demande d'Armistice est naturellement accueillie avec enthousiasme dans le camp allemand.

Reste néanmoins d'importants détails à régler, à commencer bien sûr par l'endroit où se tiendra la cérémonie officielle de signatures.

En cette affaire, Hitler est évidemment le seul maître du jeu : il pourrait décider de l'organiser à Paris, au Château de Versailles ou en n'importe quel haut lieu du patrimoine français, mais il pourrait tout aussi bien la tenir dans son propre train privé, où il recevra d'ailleurs Pétain le 24 octobre.

Mais la guerre est aussi affaire de symboles, et existe-t-il un meilleur symbole que... d'effacer purement et simplement le symbole précédant ?

Et puisque l'Armistice de 1918 s'est tenu dans une clairière de la forêt de Compiègne, pourquoi ne pas organiser celui de 1940 dans cette même clairière ?

Et l'idée parait d'autant plus attractive que le wagon, celui de Foch, où se sont précisément rencontrés délégués allemands et alliés vingt-deux ans plus tôt, existe toujours,... hébergé et entretenu depuis 1927, dans un musée bâti aimablement quelques centaines de mètres plus loin...

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