dimanche 30 août 2020

6486 - l'ironie suprême

Hitler, à Hambourg, en mars 1938. Le Pouvoir absolu ne l'intéressait déjà plus...
... quelle formidable ironie : pendant dix ans, c-à-d de sa libération de Landsberg, en décembre 1924, au plébiscite du 19 aout 1934 qui lui a permis de cumuler le poste de Chancelier avec celui de Chef de l'État allemand, et d'échapper ainsi à toute menace de destitution, Adolf Hitler n'a vécu que pour une seule et unique obsession : accéder au Pouvoir suprême.

Rendu là, il a ensuite passé les cinq années suivantes à consolider sa position, supprimant les syndicats, les partis politiques et à vrai dire toute forme d'opposition constituée, mettant au pas la S.A. puis l'armée régulière, et inaugurant les premiers camps de concentration.

Mais en ce mois de septembre 1939, plus rien de tout cela n'a la moindre importance pour lui : seule compte - et comptera désormais - la conduite de la guerre - qui va l'occuper jusqu'à son dernier jour !

La guerre, c'est la grande affaire d'Hitler, c'est la seule activité qui l'intéresse, la seule où il se sent à son aise et pour ainsi dire "chez lui" : c'était déjà le cas en 1914, lorsqu'il n'était que modeste engagé volontaire dans l'armée bavaroise, et ça l'est encore plus aujourd'hui, en tant que commandant-en-chef des armées du Reich.

Bien qu'opéré dans des conditions infiniment plus confortables et moins risquées qu'en 1914, ce voyage vers le Front, dans son quartier-général mobile, représente pour lui un véritable retour aux sources, une manière de renouer avec sa jeunesse et avec cette période "la plus heureuse de sa vie"...

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