de Lattre, à Marseille, après la libération de la ville |
Au vu de la réussite de l’Opération Cobra qui, à la fin juillet, avait permis le déblocage du Front normand et, au bout du compte, précipité la retraite puis l’encerclement des forces allemandes dans la Poche de Falaise, on peut même écrire que le déclenchement d’Anvil/Dragoon, quinze jours plus tard, n’a en vérité eu aucune influence sur le cours des événements en France, que, sans elle, la 19ème Armée aurait de toute manière été contrainte à la retraite à un moment ou un autre, ou encore que Marseille, Toulon, et les autres ports et villes du Midi auraient été libérés simplement quelques jours ou au pire quelques semaines plus tard.
Même la prise des ports du Sud, bien qu’assurément fort utile à l’effort de guerre allié, n’était pas, en soi, indispensable à la victoire finale de ces derniers.
Non contente de succéder à Overlord, et avec bien moins de moyens et d’ambitions, Anvil/Dragoon souffre donc, aux yeux de la postérité, de n’être qu’une opération certes utile mais en aucune manière décisive, et c’est bien là le problème.
Un problème encore aggravé, et paradoxalement, par le fait de s’être déroulée quasiment sans anicroche…
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