La Provence : un débarquement vraiment indispensable ? |
… même après la Conférence de Téhéran de novembre 1943, Churchill demeura en effet viscéralement opposé au principe-même d’un "vrai débarquement" en Normandie et, a fortiori, à celui d’un "débarquement-bis" sur la Côte d’Azur, lequel allait inévitablement drainer une bonne partie des moyens et des effectifs engagés jusque-là sur le Front italien qui, dans son esprit, mais aussi dans celui de l’État-major britannique, offrait de bien meilleures perspectives.
L’Histoire, nous l’avons vu (1), lui donna rapidement tort sur ce point et, par rapport à leur extraordinaire lenteur dans la Péninsule, les armées alliées engagées en Provence se distinguèrent au contraire par leur remarquable célérité.
De toute manière, à partir du moment où les Français refusaient de continuer à combattre sur ce Front italien pour eux sans intérêt, et où les Américains, pour éviter de déplaire à Staline, refusaient pour leur part d’envisager le moindre élargissement de ce même Front vers les Balkans, tous les arguments des Britanniques en faveur de l’Italie ne pouvaient que demeurer lettre morte.
Pour autant, était-il vraiment préférable de lancer un "débarquement-bis" en Provence plutôt que de simplement renforcer le "vrai débarquement" qui avait déjà eu lieu en Normandie ?
En d’autres termes, Anvil/Dragoon était-elle vraiment indispensable à la réussite d’Overlord et, plus généralement à la Libération de la France ?
L’Histoire, nous l’avons vu (1), lui donna rapidement tort sur ce point et, par rapport à leur extraordinaire lenteur dans la Péninsule, les armées alliées engagées en Provence se distinguèrent au contraire par leur remarquable célérité.
De toute manière, à partir du moment où les Français refusaient de continuer à combattre sur ce Front italien pour eux sans intérêt, et où les Américains, pour éviter de déplaire à Staline, refusaient pour leur part d’envisager le moindre élargissement de ce même Front vers les Balkans, tous les arguments des Britanniques en faveur de l’Italie ne pouvaient que demeurer lettre morte.
Pour autant, était-il vraiment préférable de lancer un "débarquement-bis" en Provence plutôt que de simplement renforcer le "vrai débarquement" qui avait déjà eu lieu en Normandie ?
En d’autres termes, Anvil/Dragoon était-elle vraiment indispensable à la réussite d’Overlord et, plus généralement à la Libération de la France ?
(1) Saviez-vous que… La Bataille d’Italie
1 commentaire:
Avant la.teponse de demain, je dirai oui. Car lorsqu'on a plus de moyen que l'adversaire, autant l'obliger à disperser ses forces plutôt que renforcer un seul axe d'attaque sur lequel il peut concentrer sa défense.
Et comme dit plus tôt, les ports de Marseille et Toulon ont bien facilité l'approvisionnement.
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