6444 - le triomphe de la logistique

Le cargo suisse Albula, coulé dans le port de Marseille

… à l’heure du bilan, la libération de Marseille a coûté plus de 1 500 hommes à "l’Armée B" et aux FFI.

Comme à Toulon, les installations portuaires, objectif principal des Alliés, sont cependant détruites : que ce soit au Vieux-Port ou à Marseille-Fos, ce ne sont en effet que quais éventrés, grues renversées, entrepôts incendiés et autres épaves de navires coulés qui se présentent encore aux regards des visiteurs.

Mais rien ne saurait résister longtemps à la formidable logistique des armées alliées qui, deux semaines plus tard, permettra déjà à un premier Liberty Ship de décharger sa cargaison à Marseille-Fos.

Fin septembre, par rail ou par route, près de 300 000 tonnes d’approvisionnements divers auront déjà quitté la cité phocéenne en direction du Front.

Encore un mois, et ce chiffre sera même porté à plus de 100 000 tonnes par semaine !

A la Capitulation de l’Allemagne, sept mois plus tard, près d’un tiers de tous les approvisionnements alliés auront transité par les différents ports du sud de la France, un résultat qui, n’en déplaise à Churchill, justifiera déjà à lui seul le principe même d’Anvil/Dragoon…