mardi 30 juin 2020

6425 - trop facile

Para du 551ème, avant l'embarquement
… car pour la postérité, et en dépit de son bilan militaire pour le moins mitigé, Albatross est en effet condamnée à devenir une réussite,... ne serait-ce qu'en raison de l'extrême faiblesse des moyens dont disposent les Allemands et qui se soldera, au bout du compte, par seulement 400 morts et 300 blessés chez les parachutistes, dont un bon nombre par accidents : des chiffres extrêmement bas et qui n'ont d'ailleurs d'équivalents dans aucune des grandes opérations aéroportées de la 2ème G.M !

Ensuite, et bien entendu, cette réussite s'explique par celle de Dragoon elle-même, à ce point complète et exceptionnelle - mais n'anticipons pas - qu'elle amène inévitablement à s'interroger sur l'intérêt-même d'une opération aéroportée d'une telle ampleur, opérée face à une telle absence d'opposition structurée, équipée et motivée.

En tout état de cause, et avec le recul du temps, il apparaît évident qu'Albatross, tout comme d'ailleurs les autres opérations de diversion et d'intoxication menées à l'Est, à l'Ouest ou au Nord des plages provençales, ne s'imposait véritablement, et que le débarquement aurait même parfaitement réussi sans elle.

On peut évidemment soutenir que sans Albatross, le dit débarquement se serait probablement avéré plus coûteux en vies humaines qu'il ne l'a finalement été, et que le jeu en valait donc la chandelle.

Mais le revers de cette médaille est qu'Albatross renforça aussi les États-majors alliés, et particulièrement celui de Montgomery, dans leur conviction que les opérations aéroportées massives étaient désormais aussi faciles que promises au succès.

Il en résulta hélas un excès de confiance qui, quelques semaines plus tard, à Arnhem, eut des conséquences dramatiques

Mais ceci est une autre histoire...

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