Le croiseur auxiliaire Prince Henry, par le peintre canadien Alex Colville, en 1944 |
... île du Levant, 15 aout 1944, 01h30
A l'instar de l'Augusta, le croiseur auxiliaire canadien Prince Henry (1) s'est lui aussi présenté sur le coup de 23h00 au large d'Hyères, avec à sa tête la petite flottille transportant la "Force Sitka", autrement dit les commandos américano-canadiens de la 1st Special Service Force.
Plus connue sous le nom de "Brigade du Diable" (2), celle-ci doit s'emparer des îles de Port-Cros et, surtout, du Levant, où une batterie de canons à longue portée menace elle aussi le futur débarquement de la 3ème D.I.
Bien que datant du siècle précédant, ces pièces navales françaises de 164mm, que l'on retrouve également au Fort de la Croix des Signaux, près de Toulon, sont réputées capables d'envoyer un projectile d'une cinquantaine de kilos à près de 20 kms.
Leur destruction s'impose donc : débarqués vers 01h30, et bien davantage gênés par la nature du terrain que par le feu allemand, les commandos s'emparent de la batterie... et découvrent immédiatement que celle-ci n'héberge en fait aucun canon, ou plus exactement n'héberge que quatre vulgaires tuyaux d'acier imitant ces derniers (!)
Le caractère dramatique en moins - l'affaire n'a entraîné aucune perte chez les hommes du colonel Walker, qui ont par ailleurs fait plus de 200 prisonniers allemands, c'est donc l'histoire de la Pointe du Hoc qui se répète (3) et rend donc les efforts des commandos parfaitement inutiles...
(1) né paquebot pour le compte de la Canadian National Steamship Company, le Prince Henry avait été converti en croiseur auxiliaire en 1939, puis en navire de débarquement (LSI) au printemps 1943
(2) constituée en juillet 1942, cette unité de volontaires américano-canadiens avait été transférée en Italie à l'automne 1943 pour y servir au sein de la 5ème Armée américaine.
(3) le 6 juin 1944, le 2e bataillon de rangers américain avait perdu plus de la moitié de ses effectifs en s'emparant de la batterie de la Pointe du Hoc (Normandie) qui, elle non plus, n'abritait en réalité aucun canon allemand
A l'instar de l'Augusta, le croiseur auxiliaire canadien Prince Henry (1) s'est lui aussi présenté sur le coup de 23h00 au large d'Hyères, avec à sa tête la petite flottille transportant la "Force Sitka", autrement dit les commandos américano-canadiens de la 1st Special Service Force.
Plus connue sous le nom de "Brigade du Diable" (2), celle-ci doit s'emparer des îles de Port-Cros et, surtout, du Levant, où une batterie de canons à longue portée menace elle aussi le futur débarquement de la 3ème D.I.
Bien que datant du siècle précédant, ces pièces navales françaises de 164mm, que l'on retrouve également au Fort de la Croix des Signaux, près de Toulon, sont réputées capables d'envoyer un projectile d'une cinquantaine de kilos à près de 20 kms.
Leur destruction s'impose donc : débarqués vers 01h30, et bien davantage gênés par la nature du terrain que par le feu allemand, les commandos s'emparent de la batterie... et découvrent immédiatement que celle-ci n'héberge en fait aucun canon, ou plus exactement n'héberge que quatre vulgaires tuyaux d'acier imitant ces derniers (!)
Le caractère dramatique en moins - l'affaire n'a entraîné aucune perte chez les hommes du colonel Walker, qui ont par ailleurs fait plus de 200 prisonniers allemands, c'est donc l'histoire de la Pointe du Hoc qui se répète (3) et rend donc les efforts des commandos parfaitement inutiles...
(1) né paquebot pour le compte de la Canadian National Steamship Company, le Prince Henry avait été converti en croiseur auxiliaire en 1939, puis en navire de débarquement (LSI) au printemps 1943
(2) constituée en juillet 1942, cette unité de volontaires américano-canadiens avait été transférée en Italie à l'automne 1943 pour y servir au sein de la 5ème Armée américaine.
(3) le 6 juin 1944, le 2e bataillon de rangers américain avait perdu plus de la moitié de ses effectifs en s'emparant de la batterie de la Pointe du Hoc (Normandie) qui, elle non plus, n'abritait en réalité aucun canon allemand
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