Nice, en 1935... |
Car en plus des informations aimablement fournies par la Résistance française et par les milliers de photographies aériennes prises depuis des semaines au-dessus du littoral comme de l'intérieur des terres, les services de renseignements américains disposent d'un allié pour le moins inattendu...
... le Tourisme !
Peu après l'entrée en guerre des États-Unis, et en prévision déjà d'un éventuel débarquement, un appel aux photographies et aux témoignages a en effet été lancé auprès de tous ceux et celles qui avaient fréquenté la Riviera avant 1939.
"Comme l'écrivit l'historien Samuel Eliot Morison (1) "Ainsi, par-dessus les épaules d'un couple souriant en costume de bain occupé à prendre le soleil sur l'île de Porquerolles, on pouvait deviner une jetée capable d'accueillir des vedettes lance-torpilles.
Cet homme qui photographiait une Mademoiselle (2) debout sur les remparts d’un vieux fort avait sans le savoir choisi un arrière-plan permettant à un officier des renseignements de dresser un plan panoramique de la côte. Un baigneur debout avec de l’eau jusqu’à la taille en Baie de Bougnon (3) démontrait qu’il était possible pour un LST de s’y échouer et débarquer des troupes à pieds secs"
(1) contre-amiral et historien naval américain, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la guerre navale
(2) en français dans le texte
(3) à proximité de Sainte-Maxime
1 commentaire:
Superbe image style Art Déco 1930 avec la beauté fatale au premier plan,et les automobiles de luxe au capot interminable on se croirait dans les romans de Pierre Frondaie (l'homme à l'Hispano ) ou les films avec les divas des années 30.
Au fond de l'image on distingue l'extravagante jetée casino (copiée sur les "palace piers" anglais comme celui de Brighton) , qui fut une victime de la Guerre: Les allemands s'y installèrent , pillèret les décors kitschissimes, fondirent les statues de bronze pour en faire des douilles d'obus, et fialement dynamitèrent le dôme et les salles de spectacle à la veille de l'opération Dragoon.
Réduite à un squelette de poteaux de fonte elle ne fut jamais reconstruite , histoire de ne pas porter de concurrence aux autres casinos de Nice (qui furent l'objet d'une autre "guerre" dans les années 70...entre truands corses !)
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