jeudi 30 avril 2020

6364 - Que sont-ils devenus (2)

Clark et Freyberg, en Italie, février 1945
* Loin d’être blâmé pour ses performances pour le moins mitigées lors de cette Bataille d’Italie qu’il était un des rares à avoir mené du premier au dernier jour, le général Mark Clark poursuivit sa carrière militaire sans encombre. En mai 1952, il succéda même à son ancien camarade de Westpoint, Mathew Ridgway, à la tête des forces des Nations Unies en Corée, ce qui, en juillet de l’année suivante, lui valu l’honneur d’être signataire des accords d’armistice. Retraité après cette date, il n’en continua pas moins, pendant une décennie, à jouer le rôle de conseiller politico-militaire auprès du gouvernement américain. Il mourut en 1984.

* Sacrifié par Clark après le quasi-désastre de Salerne, dont il n’était pourtant pas le principal responsable, puis placardé aux États-Unis à divers postes subalternes, Ernest Joseph Dawley prit sa retraite de l’Armée en 1947 et mourut, dans l’anonymat le plus complet, en 1972.

* Le chef de station de l’OSS en Suisse, Allen Dulles, qui, durant plusieurs mois avait négocié la reddition secrète des armées allemandes en Italie, continua de jouer le rôle de l’homme de l’ombre dans les années suivantes puisqu’il devint, en 1953, le directeur de la toute jeune CIA. Hautement controversé, Dulles fut contraint à la démission en 1961 par le Président Kennedy… puis devint un des sept membres de la Commission Warren chargée d’élucider l’assassinat de ce dernier (!). Il mourut en 1969.

* l’indestructible Bernard Freyberg demeura à la tête de sa 2ème D.I. - rôle qui lui convenait finalement le mieux - jusqu’à la fin de la guerre avant de devenir Gouverneur général de Nouvelle-Zélande jusqu’en 1952. Retiré en Grande-Bretagne par la suite, il y décéda en 1963 des suites de ses innombrables blessures contractées durant la guerre.

* Seul maréchal italien demeuré fidèle à Mussolini après son éviction du Pouvoir, Rodolfo Graziani servit comme Ministre de La Défense au sein de l’éphémère République Sociale Italienne. Arrêté après la guerre, remis aux Américains, puis condamné en 1948 à dix-neuf ans de prison par un tribunal italien, Graziani fut néanmoins libéré après seulement quelques mois. Ayant ensuite rallié le camp des néo-fascistes du Mouvement Social Italien, il mourut en 1955,... un an avant Badoglio.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour!
Sans jouer les gauchistes, les guevaristes ou les castristes, il faut quand même faire remarquer que lasuite de la carrière d'Allen Dulles a été menée sous le signe de la politique du gros bâton (Big Stick Policy), théorisée (si on peut dire) par theodore Roosevelt (qui fit la guerre Hispano Américaine à Cuba en 1893 à la tête d'une milice de brutes épaisses, les Rough Riders, avant de devenir Président des USA) ..."Speak sofltly and carry a big stick behind your back" , parlez d'une voix de miel mais portez une grosse matraque derrière votre dos.

Le gros baton a régné en maître dans toute l'amérique latine au XX° siècle, avec de rares exceptions (la nationalisationdu pétrole au Mexique par le président de gauche Lazaro Cardenas dans les années 30... où Franklin Roosevelt a poussé des cris d'orfraie mais n'a pas osé intervenir et s'est calmé quand il a eu besoin du pétrole mexicain pour mener la 2° Guerre Mondiale )...et Trump menace encore (en 2020) d'y recourir au Nicaragua et au Venezuela...entre autres.

Les USA , sous l'aiguillon des deux Dulles Brother, Allen (l'espion en chef) et John Foster (le diplomate à poigne ), plus quelques autre cold warriors comme Bissel ont soutenu sans faiblir les pires dictatures (Trujillo, Somoza père et fils, Ubico et d'autres général Orduras du même acabit àla tête des états centraméricaisn et sud américains .

Si Dulles a été viré c'est pour avoir été un peu trop tordu dans l'affaire du débarquement de la Baie des Cochons...Il avait mitonné un débarquement au rabais avec des exilés cubains de Miami (entraînés et équipés avec des vieux surplus militaires US) mais l'Armée cubaine et en particulier l'aviation sont restées fidèles ...à Fidel Castro et Che Guevara et ont utilisé intelligemment une poignée de chasseurs anglais Hawker Tempest à hélice pour mettre en déroute l'armée des cubains anticastristes.
Dulles s'y attendait un peu et avait parié que le jeune Président , hummilié par un état minuscule à peine élu, lancerait une surenchère, cette fois avec des Marines US bon teint, beaucoup plus coriaces que les cubains embourgeoisés de Miami...
Les Kennedy brothers, qui n'étaient pas les chevaliers blancs portraiturés par la presse ont été moins naïfs que prévu et ont limogé Dulles , au grand désespoir des financiers (le plus souvent liés à la Mafia ) qui avaient des intérêts à Cuba (Hôtels, ranches, Casinos, magasins et bordels)...