vendredi 24 avril 2020

6358 - trop d'erreurs

Anzio : l'exemple parfait de l'occasion ratée...
… la Bataille d’Italie connut dès lors plus que son lot d’erreurs et d’occasions ratées, qui amènent forcément à se dire que son issue aurait peut être été différente avec d’autres hommes à sa tête.

L’erreur la plus flagrante fut évidemment la destruction de l’Abbaye du Mont Cassin en février 1944, une destruction dont le commandant de l’éphémère "Corps néo-zélandais", Bernard Freyberg, porte encore aujourd’hui l’odieux mais qui, il faut le rappeler, fut endossée à l’époque par la quasi-totalité de l’État-major allié.

Plus soucieux de préserver la vie de ses soldats que l’intégrité de vieilles pierres, Freyberg considérait que la simple présence d’un édifice au sommet de cette colline ô combien stratégique conférait un avantage indu aux Allemands, mais si l’Histoire lui donna finalement tort, c’est surtout parce que l’assaut qui devait immédiatement suivre le bombardement ne fut en réalité lancé que bien plus tard, laissant ainsi aux dits Allemands tout le temps nécessaire pour se ressaisir, occuper les ruines, et les transformer en forteresse quasi-inexpugnable.

L’occasion la plus bêtement ratée fut sans doute celle d’Anzio, car quoi qu’on ait pu en dire par la suite, ce débarquement, opéré sur les arrières de l’impénétrable Ligne Gustave, était en soi une excellente idée, qui fut de surcroît exécutée quasiment sans perte et à la surprise totale de l’ennemi.

Mais parce qu’il s’était vu allouer de bien trop faibles moyens, et parce qu’il était hanté par la perspective de se retrouver bientôt confronté à un nouveau Gallipoli, le général Lucas, plutôt que de pousser ses troupes en avant leur demanda de s’enterrer, offrant ainsi aux Allemands tout le loisir d’acheminer des renforts qui rendirent ensuite toute percée impossible…

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