mercredi 22 avril 2020

6356 - un char de guerre cosmopolite

Harold Alexander : un flagrant manque de leadership
… de tout temps, motiver, commander, et diriger, des armées de coalition  n’a jamais été une tâche facile.

Et ce fut d’autant plus vrai sur le Front italien où, en plus de deux formations, britannique et américaine, séparées par bien davantage que la frontière d’une même langue, se côtoyaient également des unités françaises, polonaises, australiennes, néo-zélandaises, indiennes, grecques, ou encore sud-africaines, brésiliennes ou canadiennes, toutes de traditions et de cultures extraordinairement différentes, et ayant chacune leurs propres objectifs, leur propre tolérance aux pertes,… et une susceptibilité non négligeable.

Mener un char de guerre aussi cosmopolite au combat demandait à l’évidence des qualités autant, sinon davantage, politiques que militaires - Eisenhower  représentant à cet égard l’exemple parfait du chef avant tout politique - a fortiori si, comme en Italie, la victoire ne se présentait que trop rarement au rendez-vous.

En Italie, justement, cette absence de résultat amena à maintes reprises Britanniques et Américains - mais pas seulement eux - à s’accuser mutuellement "de ne pas en faire assez", "de manquer de courage", ou encore "de ne pas être à la hauteur"

De ce point de vue, la tâche de l’État-major allemand fut évidemment bien plus facile : l’opinion des rares Italiens engagés au profit du Reich ne comptant pas, et l’armée allemande, aussi dictatoriale que le régime dont elle était issu, ne tolérant ni les états d’âme ni, a fortiori, l’indiscipline au sein de sa chaîne de commandement…

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