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Clark, recevant la reddition des troupes allemandes en Italie, mai 1945 |
Le commandant de la 5ème Armée américaine et, plus tard, de tout le 15ème Groupe d’Armées, Mark Clark, n’était pas un mauvais chef, mais il lui manqua toujours la vision, et aussi l’audace, qui lui auraient permis de véritablement réaliser son obsession : celle d’entrer de plein droit, et à l’instar d’un certain George Patton, au Panthéon des plus grands généraux américains.
Et après le déblocage d’Anzio, au printemps 1944, cette obsession le poussa même à prendre l’une des décisions les plus controversées de la 2ème G.M. : enfreindre les ordres de son supérieur, le général Alexander, et ordonner à ses troupes un radical changement de direction n’ayant d’autre finalité que de lui permettre d’arriver à Rome avant les Britanniques.
Déjà tendues, les relations que Clark entretenait avec son homologue de la 8ème Armée britannique, le général Oliver Leese, devinrent alors franchement exécrables, au point d’ailleurs de pousser ce dernier à organiser sa propre offensive sur la côte Adriatique, une offensive qui aurait peut-être pu réussir si Leese n’avait lui-même souffert d’importantes faiblesses, et en particulier de son incapacité à improviser et à s’écarter du plan de bataille prévu.
S’il avait fait preuve de davantage de leadership, leur supérieur, le très britannique Harold Alexander, aurait sans doute pu arranger les choses, mais son indolence naturelle l’empêcha hélas de jouer le rôle d’arbitre au sein de cette équipe anglo/américaine fort mal assortie…
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