 |
| Soldat néozélandais, à Trieste. La Bataille d'Italie est terminée |
… 2 mai 1945
La confusion est totale, plus personne ne sait qui commande quoi, ni surtout qui est encore habilité à donner quelque ordre que ce soit !
Fort heureusement, l’annonce de la mort d’Hitler, le lendemain et, surtout, les arguments de Wolff selon lesquels un rejet des accords signés à Caserte ne profiterait en vérité qu’aux communistes, et en particulier aux partisans de Tito qui, le 1er mai, investissent la ville de Trieste, précédant de 24 heures les troupes néozélandaises de Bernard Freyberg (1), finissent par inciter Kesselring à revenir sur sa décision, à entériner l’acte de reddition… et à rétablir von Vietinghoff à son poste !
Jusqu’au bout, la Bataille d’Italie aura donc été une tragi-comédie…
La confusion est totale, plus personne ne sait qui commande quoi, ni surtout qui est encore habilité à donner quelque ordre que ce soit !
Fort heureusement, l’annonce de la mort d’Hitler, le lendemain et, surtout, les arguments de Wolff selon lesquels un rejet des accords signés à Caserte ne profiterait en vérité qu’aux communistes, et en particulier aux partisans de Tito qui, le 1er mai, investissent la ville de Trieste, précédant de 24 heures les troupes néozélandaises de Bernard Freyberg (1), finissent par inciter Kesselring à revenir sur sa décision, à entériner l’acte de reddition… et à rétablir von Vietinghoff à son poste !
Jusqu’au bout, la Bataille d’Italie aura donc été une tragi-comédie…
Cette Bataille d’Italie, qui aura duré près de deux ans, est terminée, mais la reconstruction de l’Italie, elle, est appelée à durer bien plus longtemps encore !
Car en ce 2 mai 1945, l’Italie, qui officiellement est encore un Royaume, est un pays non seulement en ruines mais aussi, et surtout, un pays profondément divisé entre communistes, socialistes, socio-chrétiens, libéraux, républicains et monarchistes, qui ne se sont finalement entendus que du bout des lèvres et uniquement pour se débarrasser de Mussolini et de ses fascistes, lesquels, en dépit d’une sanglante épuration, demeurent néanmoins profondément enracinés à tous les niveaux de la société, bénéficiant il est vrai, et contrairement à leurs homologues allemands, de l’avantage de ne pas être intimement et directement associés à la création des camps d’extermination…
(1) les communistes yougoslaves demeureront plus d’un mois à Trieste, épurant allègrement la population civile sous l’oeil impuissant des soldats alliés. En 1947, le Traité de Paris créera un "Territoire libre de Trieste" scindé en deux zones, l'une anglo-américaine comprenant la ville de Trieste proprement dite, l'autre yougoslave. Sept ans plus tard, la ville de Trieste retournera au nouveau gouvernement italien, mais il faudra attendre 1975, et la signature du Traité d'Osimo, pour que la Yougoslavie entérine officiellement cette rétrocession tout en se conservant sa propre d’occupation, aujourd’hui partagée entre la Croatie et la Slovénie.
Car en ce 2 mai 1945, l’Italie, qui officiellement est encore un Royaume, est un pays non seulement en ruines mais aussi, et surtout, un pays profondément divisé entre communistes, socialistes, socio-chrétiens, libéraux, républicains et monarchistes, qui ne se sont finalement entendus que du bout des lèvres et uniquement pour se débarrasser de Mussolini et de ses fascistes, lesquels, en dépit d’une sanglante épuration, demeurent néanmoins profondément enracinés à tous les niveaux de la société, bénéficiant il est vrai, et contrairement à leurs homologues allemands, de l’avantage de ne pas être intimement et directement associés à la création des camps d’extermination…
(1) les communistes yougoslaves demeureront plus d’un mois à Trieste, épurant allègrement la population civile sous l’oeil impuissant des soldats alliés. En 1947, le Traité de Paris créera un "Territoire libre de Trieste" scindé en deux zones, l'une anglo-américaine comprenant la ville de Trieste proprement dite, l'autre yougoslave. Sept ans plus tard, la ville de Trieste retournera au nouveau gouvernement italien, mais il faudra attendre 1975, et la signature du Traité d'Osimo, pour que la Yougoslavie entérine officiellement cette rétrocession tout en se conservant sa propre d’occupation, aujourd’hui partagée entre la Croatie et la Slovénie.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire