samedi 18 avril 2020

6352 - un 29 mai à Caserte

Karl Wolff, en habit civil, signant l'acte de reddition à Caserte, 29 mai 1945
… Caserte, 29 avril 1945

Tout comme celle d’Adolf Hitler deux jours plus tard (1), la mort de Benito Mussolini, le 28 avril 1945, ne met malheureusement pas un terme à la guerre, qui a d’ailleurs poursuivi son petit bonhomme de chemin tout au long de ces journées aussi dramatiques que rocambolesques.

Déjà franchi à plusieurs endroits dès le 22 avril, le n’est définitivement plus un obstacle à partir du 25. Le 27 avril, la 1ère D.I. entre triomphalement dans Milan, ville que les partisans avaient déjà commencé à investir dès le 25, en même temps que celle de Turin.

Padoue, où la garnison allemande est piégée par la Résistance, est libérée aux premières heures du 29, de même que Vérone, tandis que Brescia, Trevise et, last but not least, Venise, suivent dans la foulée.

On est maintenant tout prêt de la fin : le 28 avril, le général Heinrich von Vietinghoff, ultime commandant des forces allemandes en Italie, charge Karl Wolff de signer en son nom, au Palais Royal de Caserte, l’acte de reddition négocié dans l’ombre depuis le mois de février,

Un acte de reddition qui doit entrer en vigueur le 2 mai mais que Kesselring - encore lui - s’empresse pourtant de rejeter (2), tout en limogeant von Vietinghoff au passage !

(1) lorsque rendue publique, l’exécution de Mussolini et de Petacci, et, surtout, les circonstances extraordinairement barbares de celle-ci puis de l’exposition de leurs cadavres Piazzale Loreto, achèveront parait-il de convaincre Hitler et sa propre compagne, Eva Braun, de la nécessité pour eux de se soustraire à pareil sort en se suicidant puis en se faisant incinérer par leurs derniers fidèles dans le jardin de la Chancellerie du Reich, le 30 avril 1945
(2) en tant que commandant-en-chef à l’Ouest, Kesselring avait autorité sur le Front italien

2 commentaires:

Anonyme a dit...

La Libération de l'Italie faisait apparaître un problème très épineux: Le sort des régions dalmates récupérées après la guerre de 14 - 18, notamment Fiume / Rjeka qui avait été indirectement le déclencheur du fascisme (l'équipée de D'annunzio et la régence de Carnaro/Kvaerner en 1919-1920) .

Avec Tito (qui était un croate à la tête d'unenarmée de partisans serbes, une exception ,voire une hérésie) la Yougoslavie se voyait bien récupérer la côte jusqu'à Trieste, avec le bonus des grands chantiers navals installés dans la région depuis l'empire Austro-hongrois

Les alliés y on fait des démonstrations de force (allant jusqu'à couler inutilement le magnifique paquebot Rex orgueil de l'Italie des années 30 à coups de torpilles et de roquettes alors qu'il était désarmé près de Koper...à croire que la RAF préparait l'après guerre en éliminant les concurrents de la Cunard)...les Partisans de Tito ont fait le coup de feu non seulement contre des élémenst fascistes mais aussi des soldats italiens ...

Comment les grands chefs (staline et Churchill avaient-ils pnsé régler ce point chaud historique)???

Ibis a dit...

Bonjour, petite coquille, je pense que l'on parle du 29 avril et non du 29 mai 1945, la guerre étant finie depuis le 8 (ou 9) mai