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Petacci et Mussolini : les amants maudits |
… Dongo, 27 avril 1945
Car après tout, pourquoi continuer à s’entretuer alors que la guerre est presque terminée ? Alors que les Allemands ne demandent en vérité qu’à quitter l’Italie et à rentrer tranquillement chez eux, et alors que les partisans italiens s’intéressent pour leur part bien moins aux soldats de ce Reich bientôt défunt qu’aux fascistes de la RSI auxquels ils brûlent de faire la peau ?
Toujours selon la version officielle, "l’arrangement" conclu à Musso permet donc aux hommes du bataillon de Flak de poursuivre leur route,…mais interdit à leurs différents accompagnateurs italiens (1) d’en faire de même !
Voyant Mussolini ainsi condamné, le lieutenant SS qui accompagne ce dernier a alors l’idée de lui faire revêtir un uniforme allemand, puis de le dissimuler parmi les soldats d’un des camions.
Le convoi de Flak repart mais, quelques kilomètres plus loin, à Dongo, tombe sur un deuxième barrage de partisans qui, cette fois, examinent soigneusement l'intérieur de chaque véhicule
Et ce qui devait arriver arrive : Mussolini, qui a passé les vingt dernières de sa vie à se faire filmer et photographier sous toutes les coutures, et dont le portrait se retrouve dans toutes les mairies et sur tous les timbres postes d’Italie, est facilement reconnu, tiré à l’écart, arrêté et, pour sa propre sécurité, finalement mis en détention, et au secret, dans une maison du village de Bonzanigo…
(1) ceux-ci, et en particulier Alessandro Pavolini, sont alors arrêtés et fusillés le lendemain, Claretta Petacci étant pour sa part laissée libre
1 commentaire:
Bonjour, toujours plein d'infos dans ce blog...
L'arrangement en question (passage du 1° barrage, en tout et pour tout un gros bloc de roche et quelques troncs d'arbre ) était d'autant plus vite conclu qu'en réalité la troupe de partisans qui l'avait mis en place ne faisaient pas le poids question puissance de feu en face du bataillon de soldats allemands.
Il y eut un bref échange de coups de feu (et une victime collatérale, un infortuné ouvrier carrier qui allait en vélo à son chantier)juste le temps de se rendre compte de quel côté était le gros des armes...
Par contre le chef résistant local (Pedro alias Bellini delle Stelle) n'était pas florentin pour rien , il négocia du faible au fort et faisant traîner les choses le temps d'envoyer ses lieutenants rameuter assez de monde pour mettre en place un barrage plus conséquent à Dongo. Il fut également assez habile pour mettre la main sur la seule monnaie d'échange qui l'intéressait à savoir les ministres de la RSI et en particulier le ministre de l'intérieur et Pavolini, chef des brigades noires qui s'était tristement distingué par une répression féroce de la résistance.
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