 |
| Dernière photo de Mussolini vivant quittant la Préfecture de Milan, 25 avril 1945 |
… Milan, 25 avril 1945
Car c’est à partir d’ici que, dans la plus meilleure tradition de la tragi-comédie italienne, l’Histoire se complique et vacille constamment entre versions officielles et officieuses, entre réalités factuelles et théories complotistes.
Au lieu d’accepter l’invitation de Schuster, qui se propose de l’héberger à l’archevêché avant de le livrer sain et sauf aux Alliés, et alors qu’il aurait encore le temps de s’enfuir par avion (1), Mussolini, qui vient tout juste d'apprendre l'existence des négociations secrètes entre l'Américain Allen Dulles et le général SS Karl Wolff, décide plutôt, contre l’avis de ses derniers fidèles, et pour des raisons encore aujourd’hui inexpliquées, de quitter Milan (sur le point d’être investie par les partisans de la CLNAI) par la route en direction de Côme, d’où il repart le lendemain vers Menaggio, en suivant la rive occidentale du lac.
Au soir du 26, Mussolini, quelques partisans, et la petite escorte allemande toujours chargée de le "protéger", se retrouvent dans une auberge de la petite commune de Grandola ed Uniti, où le Duce déchu est rejoint par sa maîtresse et compagne des dix dernières années, Claretta (Clara) Petacci
La frontière suisse n’est qu’à quelques kilomètres et tout porte à croire que Mussolini a l’intention de s’y présenter le lendemain pour réclamer l’asile politique, encore que certains soutiennent qu’il se trouve en fait à Grandola pour y rencontrer les "envoyés" de Churchill venus de Suisse, et d’autres encore qu’il a plutôt rendez-vous avec des agents de l’OSS américain de Dulles...
(1) le 26 avril 1945, un trimoteur Savoia-Marchetti, qui était stationné près de Milan, déposera en Espagne divers membres de la RSI et de la famille Petacci
Aucun commentaire:
Publier un commentaire