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Canadiens près de San Clemento, janvier 1945 : s'installer et attendre la fin... |
… alors que se succèdent ces événements aussi décisifs que dramatiques et hautement médiatisés, l’Italie offre, par contraste, l’image de l’immobilité et d’une tranquille indifférence, au point qu’on pourrait facilement la qualifier de Front au Bois dormant !
Sur ce théâtre d’opérations figé par le manque de munitions et de personnel ainsi que par un des hivers les plus froids du siècle, rien n’a en effet bougé depuis la fin octobre, les prises de Ravenne (en novembre) et de Faenza (en décembre) ne relevant en définitive que de l’anecdote.
Limités par la pénurie d’obus, les duels d’artillerie sont rares, et lorsque envoyées en reconnaissance, les patrouilles se contentent le plus souvent de se mettre hors de vue de leurs propres lignes,… puis d’y revenir après un délai "raisonnable", en rapportant qu’elles n’ont observé aucune activité ni aperçu le moindre soldat ennemi !
Dans les deux camps, la principale activité consiste en fait à se trouver - et pour les plus industrieux, à se construire - l’abri le plus confortable possible afin d’y suivre la guerre à distance et en se demandant combien de temps celle-ci pourra encore durer.
Si le moral des soldats allemands, bridés par une discipline de fer et toujours hantés par la perspective du peloton d’exécution en cas de défaillance, est difficile à évaluer, celui des alliés est clairement en berne, en particulier chez les Afro-américains de la 92ème D.I., constamment victimes de préjugés raciaux et menés par des officiers exclusivement blancs, et chez les Polonais du 2ème Corps, hautement politisés et ouvertement au bord de la mutinerie depuis cette Conférence de Yalta qui a livré leur pays à l’Armée rouge et au Parti communiste…
Sur ce théâtre d’opérations figé par le manque de munitions et de personnel ainsi que par un des hivers les plus froids du siècle, rien n’a en effet bougé depuis la fin octobre, les prises de Ravenne (en novembre) et de Faenza (en décembre) ne relevant en définitive que de l’anecdote.
Limités par la pénurie d’obus, les duels d’artillerie sont rares, et lorsque envoyées en reconnaissance, les patrouilles se contentent le plus souvent de se mettre hors de vue de leurs propres lignes,… puis d’y revenir après un délai "raisonnable", en rapportant qu’elles n’ont observé aucune activité ni aperçu le moindre soldat ennemi !
Dans les deux camps, la principale activité consiste en fait à se trouver - et pour les plus industrieux, à se construire - l’abri le plus confortable possible afin d’y suivre la guerre à distance et en se demandant combien de temps celle-ci pourra encore durer.
Si le moral des soldats allemands, bridés par une discipline de fer et toujours hantés par la perspective du peloton d’exécution en cas de défaillance, est difficile à évaluer, celui des alliés est clairement en berne, en particulier chez les Afro-américains de la 92ème D.I., constamment victimes de préjugés raciaux et menés par des officiers exclusivement blancs, et chez les Polonais du 2ème Corps, hautement politisés et ouvertement au bord de la mutinerie depuis cette Conférence de Yalta qui a livré leur pays à l’Armée rouge et au Parti communiste…
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