mardi 24 mars 2020

6327 - quand tout s'accélère

Réfugiés de Prusse orientale, sur le chemin de l'exil
… tout va désormais très vite : le 17 janvier, Varsovie est investie par  l’Armée rouge… qui s’empresse d’installer dans toute la Pologne officiellement libérée un gouvernement et une administration d’obédience communiste,... sans le moindre égard pour le gouvernement polonais en exil à Londres, ou pour les soldats polonais encore occupés à lutter en Italie aux côtés des Alliés occidentaux.

Le 27, le camp de concentration d’Auschwitz est libéré par cette même Armée rouge qui, le lendemain, complète son occupation de la Lituanie avant de franchir, le 31, la rivière Oder, à moins de 100 kms de Berlin.

Le 4 février, à Yalta, un Roosevelt gravement malade et un Churchill réduit au rôle de parent pauvre se partagent l’Europe de la future après guerre en compagnie d’un Staline sûr de sa victoire et bien résolu à se tailler la plus grosse part du gâteau.

Le 9, la Poche de Colmar, ultime redoute allemande à l’Ouest du Rhin, est liquidée par la 1ère Armée française, tandis que Budapest tombe quatre jours plus tard aux mains de l’Armée rouge.

En Prusse orientale, ainsi que dans tous les territoires directement menacés par la progression des Soviétiques, des millions de civils allemands ou germanophones s’empressent de rassembler quelques affaires avant de se lancer dans une fuite éperdue vers le Sud ou l’Ouest, tandis que partout dans le monde, des pays jusque-là officiellement neutres comme l’Equateur (01 février), le Paraguay (8 février), le Pérou (12 février), le Vénézuela (15 février), la Turquie (23 février), l’Égypte (24 février) ou encore la Syrie (26 février) s’empressent quant à eux de déclarer la guerre à l’Allemagne,… initiatives qui relèvent uniquement du symbole, pour ne pas dire de la simple gesticulation politique, attendu qu’aucun soldat issu de ces pays n’aura à l’évidence le temps d’arriver en Europe avant la chute désormais aussi proche qu’inévitable du Troisième Reich

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