Soldat américain répliquant à un tir de sniper, Cisterna, mai 1944 |
… victime de son indolence naturelle, Alexander se garde cependant de pousser son enquête plus avant, mais de toute manière, que pourrait-il bien faire à présent ?
Pour le Britannique, contremander officiellement l’ordre du commandant-en-chef d’une Armée américaine, fut-il son subordonné, ne manquerait en effet pas de provoquer une commotion aussi énorme que malvenue, à quelques jours à peine du plus grand Débarquement de tous les Temps !
Au demeurant, en lui laissant entendre, le 6 mai, qu’une attaque directe vers Rome - "Turtle" - "demeurait envisageable" au cas où l’attaque vers Valmontone - "Buffalo" - se révélerait "plus difficile que prévu", Alexander n’a-t-il pas lui-même fourni à Clark la corde pour le pendre ?
Car avec plus d’une centaines de chars, et surtout plus d’un millier d’hommes, perdus dans la seule journée du 23 mai, qui oserait prétendre que Turtle ne se révèle pas "plus difficile que prévu" ?
Et pour se défendre, Clark pourrait de toute manière souligner qu’il n’est certes pas le premier général à désobéir, dans le feu de l’action, à l’ordre direct d’un supérieur : après tout, le plus grand amiral de l’Histoire britannique, Horatio Nelson, n’a-t-il pas, et à au moins deux reprises (1), désobéi aux ordres ? Et en Sicile, à l’été 1943, le grand George Patton, dans son désir d’arriver à Messine avant Montgomery, n’a-t-il pas lui aussi très largement outrepassé (2) ceux d’un certain… Alexander !
(1) l’épisode le plus connu est évidemment "l’heureuse désobéissance", soit la Bataille de Copenhague d’avril 1801, où Nelson avait poursuivi, et finalement gagné, le combat contre des Danois supérieurs en nombre,… après avoir placé sa longue-vue sur son œil borgne et s’être exclamé "qu’il ne voyait pas" le signal de retraite pourtant hissé aux vergues du navire-amiral !
(2) nullement désireux de jouer les utilités en protégeant simplement le flanc de l’Armée de Montgomery, Patton avait en effet décidé de mener sa propre guerre à marche forcée, et de s’emparer lui-même de Messine
Pour le Britannique, contremander officiellement l’ordre du commandant-en-chef d’une Armée américaine, fut-il son subordonné, ne manquerait en effet pas de provoquer une commotion aussi énorme que malvenue, à quelques jours à peine du plus grand Débarquement de tous les Temps !
Au demeurant, en lui laissant entendre, le 6 mai, qu’une attaque directe vers Rome - "Turtle" - "demeurait envisageable" au cas où l’attaque vers Valmontone - "Buffalo" - se révélerait "plus difficile que prévu", Alexander n’a-t-il pas lui-même fourni à Clark la corde pour le pendre ?
Car avec plus d’une centaines de chars, et surtout plus d’un millier d’hommes, perdus dans la seule journée du 23 mai, qui oserait prétendre que Turtle ne se révèle pas "plus difficile que prévu" ?
Et pour se défendre, Clark pourrait de toute manière souligner qu’il n’est certes pas le premier général à désobéir, dans le feu de l’action, à l’ordre direct d’un supérieur : après tout, le plus grand amiral de l’Histoire britannique, Horatio Nelson, n’a-t-il pas, et à au moins deux reprises (1), désobéi aux ordres ? Et en Sicile, à l’été 1943, le grand George Patton, dans son désir d’arriver à Messine avant Montgomery, n’a-t-il pas lui aussi très largement outrepassé (2) ceux d’un certain… Alexander !
(1) l’épisode le plus connu est évidemment "l’heureuse désobéissance", soit la Bataille de Copenhague d’avril 1801, où Nelson avait poursuivi, et finalement gagné, le combat contre des Danois supérieurs en nombre,… après avoir placé sa longue-vue sur son œil borgne et s’être exclamé "qu’il ne voyait pas" le signal de retraite pourtant hissé aux vergues du navire-amiral !
(2) nullement désireux de jouer les utilités en protégeant simplement le flanc de l’Armée de Montgomery, Patton avait en effet décidé de mener sa propre guerre à marche forcée, et de s’emparer lui-même de Messine
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