Le général John Harding |
… on a coutume - et pas seulement en France - d’attribuer le succès de la 4ème - et cette fois ultime - Bataille de Monte Cassino au plan imaginé par le général Alphonse Juin, en oubliant un peu vite que le dit plan ne représentait en réalité qu’un rouage - certes essentiel mais néanmoins modeste - d’une opération de bien plus vaste envergure, Diadem, laquelle, tout comme le plan de Juin lui-même, n’auraient de toute manière pu réussir sans la décision d’Alexander, et surtout de son nouveau chef d’État-major, John Harding (1), de réorganiser entièrement le corps de bataille allié en Italie après les trois échecs précédents
Jusqu’ici, rappelons-nous, le dit corps de bataille était en effet divisé en deux forces à peu près égales, soit la 5ème Armée américaine de Clark, à l’Ouest, sur la côte tyrrhénienne, et la 8ème Armée britannique de Leese, à l’Est, sur la côte adriatique, l’une et l’autre bloquée par la même et infranchissable Ligne Gustave.
La présence de la 8ème Armée sur l’Adriatique se justifiait d’abord et avant tout par l’espoir, longtemps entretenu par Churchill, de porter un jour la guerre sur la rive opposée, autrement dit dans les Balkans.
Mais cet espoir maintenant définitivement enterré, ne serait-ce qu’en raison du refus obstiné de Staline, encore réitéré à la Conférence de Téhéran en novembre 1943, à quoi bon continuer à entretenir à pareil endroit autant de divisions à présent cantonnées au seul théâtre italien mais qui, là où elles se trouvent, n’auraient de toute manière à peu près aucune chance de rallier Rome - objectif principal de 1944 - quand bien même réussiraient-elles à franchir la Ligne Gustave ?
(1) bien que pressenti pour prendre part au futur Débarquement de Normandie, Harding, vétéran d’El-Alamein, avait néanmoins, et sur la recommandation de Montgomery, été nommé à l’état-major d’Alexander en janvier 1944
Jusqu’ici, rappelons-nous, le dit corps de bataille était en effet divisé en deux forces à peu près égales, soit la 5ème Armée américaine de Clark, à l’Ouest, sur la côte tyrrhénienne, et la 8ème Armée britannique de Leese, à l’Est, sur la côte adriatique, l’une et l’autre bloquée par la même et infranchissable Ligne Gustave.
La présence de la 8ème Armée sur l’Adriatique se justifiait d’abord et avant tout par l’espoir, longtemps entretenu par Churchill, de porter un jour la guerre sur la rive opposée, autrement dit dans les Balkans.
Mais cet espoir maintenant définitivement enterré, ne serait-ce qu’en raison du refus obstiné de Staline, encore réitéré à la Conférence de Téhéran en novembre 1943, à quoi bon continuer à entretenir à pareil endroit autant de divisions à présent cantonnées au seul théâtre italien mais qui, là où elles se trouvent, n’auraient de toute manière à peu près aucune chance de rallier Rome - objectif principal de 1944 - quand bien même réussiraient-elles à franchir la Ligne Gustave ?
(1) bien que pressenti pour prendre part au futur Débarquement de Normandie, Harding, vétéran d’El-Alamein, avait néanmoins, et sur la recommandation de Montgomery, été nommé à l’état-major d’Alexander en janvier 1944
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