vendredi 3 janvier 2020

6246 - sans appel...

La Troisième Bataille de Cassino, ou tout ça pour ça...
… Cassino, 23 mars 1944

Dickens, plus connue sous le nom de Troisième Bataille de Monte Cassino, s’achève donc sur un nouvel échec, dont l’ampleur interdit cette fois toute récidive.

Malgré des bombardements aériens d’une ampleur sans précédent, malgré les quelque 600 000 (!) obus déversés sur la zone en une grosse semaine d’opérations, le mal-nommé Corps néo-zélandais s’est en effet avéré incapable d’emporter la décision, tout en déplorant lui-même la perte de plus de 2 000 hommes (tués, blessés ou disparus).

Et si on y ajoute les pertes de février, le bilan monte même à quelque 4 000 hommes pour la 4ème D.I. indienne, et à plus de 1 600 pour la 2ème D.I néo-zélandaise.

A l’évidence, ces deux divisions sont à présent trop épuisées pour envisager un quelconque retour au combat, ce pourquoi s’empresse de les renvoyer à l’arrière, tout en actant, le 26 mars, la dissolution officielle du Corps néo-zélandais lui-même.

Une Abbaye millénaire a été réduite à néant, de même que la ville, la gare de Cassino, et tous les immeubles à des kilomètres alentours, mais le passage vers la Liri et, au-delà, vers Rome, est toujours bloqué par les Allemands.

Comme en Crète, trois ans plus tôt, Bernard Freyberg porte assurément une part de responsabilités dans cet échec mais, comme en Crète, l’amitié que lui porte Churchill, et le poids politique du gouvernement néo-zélandais, vont lui éviter la disgrâce et même le maintenir, jusqu’à la fin de la guerre, à la tête de "sa" 2ème D.I, poste qui, en définitive, lui convient et lui correspond sans doute le mieux...

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