dimanche 22 décembre 2019

6234 - ... et on recomnence

Sherman, dans les ruines de Cassino : avancer... oui mais comment ?
… car pour mener à bien le bombardement réclamé par Freyberg, les responsables de l’Aviation exigent trois jours consécutifs de beau temps, ce qui, dans cette région, et à cette période de l’année, est une condition d’autant plus difficile à remplir que Freyberg, dans le louable désir de ne pas envoyer ses fantassins et ses blindés patauger dans une boue inextricable, exige lui-même que ce bombardement soit précédé de trois autres jours de beau temps.

Cette double exigence va nécessairement retarder le lancement de l’opération de plusieurs semaines, ce qui ne serait pas encore trop grave si Freyberg, de son côté, appréhendait enfin clairement les effets réels des bombardements aériens !

Car si le bombardement du 15 février sur le Monastère, loin de réduire celui-ci "en poussières", l’a plutôt, et comme nous l’avons vu, transformé en une magnifique plate-forme défensive pour les Allemands, celui à présent projeté sur la ville de Cassino a toutes les chances de rendre cette dernière inaccessible aux véhicules, et en particulier aux blindés de la 2ème D.I. !

Le 21 février, le colonel Stephen Mack, du XIIème Tactical Air Command, ne manque d’ailleurs d’expliquer à Freyberg qu’il ne doute pas, avec ses appareils, de pouvoir détruire entièrement la ville en "seulement trois heures", mais que l’Infanterie de son interlocuteur rencontrera alors les pires difficultés pour progresser à travers les ruines, et que ses tanks ne pourront quant à eux y pénétrer "avant au moins deux jours", du fait de l’inévitable accumulation des débris qui rendront toutes les rues impraticables, un argument que Freyberg balaye néanmoins du revers de la main, se déclarant quant à lui capable d’y arriver en seulement "six à douze heures" et attendu que ce qui vaudra pour lui et ses tanks Sherman vaudra nécessairement aussi pour l’ennemi et ses propres Panzer

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