Et entre Alexander et Clark, Dieu sait que les rapports sont loin d'être au beau fixe !
De tout temps, mener une armée de coalition au combat n'a jamais été chose aisée, surtout lorsque les moyens matériels et humains du meneur de jeu théorique (Alexander) sont notoirement moindres que ceux du subordonné étranger (Clark), et lorsque l'absence de progrès, et les lourdes pertes subies au Front, rendent d'autant plus lourde l'ambiance entre les deux hommes qui, pour ne rien arranger, se montrent fort préoccupés par la suite de leur carrière.
Sans être aussi anglophobe qu'un Joseph Stilwell ou un Ernest King, Clark n'en partage pas moins le sentiment, ô combien commun dans l'Armée, la Marine ou l'Aviation des États-Unis, selon lequel les Britanniques, en plus de se montrer naturellement snobs et condescendants, n'en font jamais assez sur le terrain, tout en s'efforçant en permanence de se pousser en avant, de truster les honneurs,... et de priver ainsi les Américains de leur légitime part de gloire !
Et la décision d'Alexander de relever la 36ème D.I. américaine de Cassino pour la remplacer par les 78ème, 4ème et 2ème D.I. britannique, indienne et néozélandaise, prélevées à la 8ème Armée du général Leese (1) n'a hélas fait qu'envenimer la situation...
(1) en décembre 1943, Oliver Leese avait, rappelons-nous, succédé à Bernard Montgomery, rappelé à Londres pour y préparer le futur Débarquement de Normandie
Sans être aussi anglophobe qu'un Joseph Stilwell ou un Ernest King, Clark n'en partage pas moins le sentiment, ô combien commun dans l'Armée, la Marine ou l'Aviation des États-Unis, selon lequel les Britanniques, en plus de se montrer naturellement snobs et condescendants, n'en font jamais assez sur le terrain, tout en s'efforçant en permanence de se pousser en avant, de truster les honneurs,... et de priver ainsi les Américains de leur légitime part de gloire !
Et la décision d'Alexander de relever la 36ème D.I. américaine de Cassino pour la remplacer par les 78ème, 4ème et 2ème D.I. britannique, indienne et néozélandaise, prélevées à la 8ème Armée du général Leese (1) n'a hélas fait qu'envenimer la situation...
(1) en décembre 1943, Oliver Leese avait, rappelons-nous, succédé à Bernard Montgomery, rappelé à Londres pour y préparer le futur Débarquement de Normandie
1 commentaire:
Bonjour!
Dans l'autre sens ce n'étaitpas mieux, il suffit de lire l'excellent bouquin "Mer cruelle" de Nicholas Monsarrat, le récit romancé de son expérience comme commandant de corvette d'escorte anti sous marine durant la bataille de l'atlantique pour avoir l'opinion du combattant anglais de base sur son alter ego américain...en résumé :
Des grands enfants, des gens inexpérimentés, qui plus est des enfants gâtés faisant la guerre avec une débauche de moyens, des gens bien gras et bien nourris (les anglais en étaient à plusieurs années de rationnement) , sur lesquels on fait pleuvoir une giboulée de décorations plus ou moins méritées (Les conditions d'homologation des victoires en combat aérien étaient nettement plus coulantes dans l'US Air Force que dans la RAF ...ou dans l'armée de l'air soviétique, qui exigeait confirmation par des observateurs au sol, par exemple)...
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