mercredi 27 novembre 2019

6219 - "Dans les jours qui vont suivre, la France qui souffre, la France tout court et nos alliés auront les yeux fixés sur la petite Armée française d’Italie et ses premiers engagements"

Juin près de Cassino, en 1944
… bien que tout aussi dépendantes des Américains pour leur logistique, et tout aussi subordonnées à leurs ordres opérationnels et à leurs objectifs de guerre, les troupes canadiennes, australiennes, néo-zélandaises, indiennes, et même anglaises, qui combattent également en Italie, ne nourrissent  cependant pas la même relation d’amour-haine à l’égard de ces derniers.
 
(...) "pour une armée convaincue avant 1939 qu’elle figurait parmi les meilleures du monde, il est parfois difficile d’admettre son infériorité hiérarchique à l’égard d’une armée américaine fière de la modernité de son armement, fort jeune, et dont la culture plus démocratique et moins formelle surprend les Français"

On ne peut donc comprendre ce qui va suivre, et la véritable signification de l’engagement français en Italie, et plus tard en France-même, qu’à la lumière de ce qui précède.
 
"L’engagement des premières troupes françaises en Italie a tout d’abord une valeur d’épreuve : il s’agit pour une armée encore profondément marquée par la défaite de 1940 de démontrer aux alliés, à la population française, autant qu’à elle-même, qu’elle n’a rien perdu de sa valeur.

En ce sens, le général Juin, dans son ordre du jour du 15 novembre 1943, déclare de manière dramatique : "Dans les jours qui vont suivre, la France qui souffre, la France tout court et nos alliés auront les yeux fixés sur la petite Armée française d’Italie et ses premiers engagements""

(1) Julie Le Gac, op cit

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