mercredi 6 novembre 2019

6198 - une victoire amère

Un Panzer IV... et quelques passagers, près d'Anzio
… Anzio, 20 février 1944

Le 20 février, la cause est entendue : comme à Salerne cinq mois plus tôt, et n’en déplaise au Führer et à sa constante emphase sur la "Volonté qui triomphe de tous les obstacles", la Wehrmacht est incapable de rejeter les Alliés à la mer,… à moins de précipiter dans ce chaudron infernal des hommes et des Panzer qu’elle ne possède pas et ne peut espérer réunir à brève échéance !

Et le bilan humain est particulièrement lourd : dans cette "partie de pêche", chacun des deux camps a en effet perdu quelque 19 000 hommes, sans autre résultat que de se retrouver grosso-modo sur les positions qu’ils occupaient au départ.

Pour Hitler, cette attaque sur Anzio, à laquelle il tenait absolument, ne serait-ce que dans l’espoir de dissuader un futur débarquement allié sur les côtes de La Manche, pour Hitler, donc, cette attaque est assurément un échec, mais un échec qu’il n’est pour l’heure, nullement disposé à accepter : le 28 février, sur son ordre formel, et après avoir reçu quelques renforts, von Mackensen lancera en effet une nouvelle attaque, qui se soldera par un nouvel échec et la perte de près de 2 500 hommes de plus, forçant cette fois le Führer à jeter définitivement l’éponge et à se contenter de maintenir Anzio à l’intérieur d’un périmètre défensif virtuellement inexpugnable.

Pour Lucas, en revanche, la résistance certes peu imaginative mais néanmoins opiniâtre et au bout du compte couronnée de succès du VIème Corps pendant ces deux semaines décisives peut légitimement être considérée comme une victoire…

… mais une victoire qu’il n’aura hélas guère l’occasion de fêter

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