jeudi 3 octobre 2019

6164 - un premier bilan (3)

Tiger I, au repos à la frontière italo-autrichienne,l 1943
… côté allemand, et bien qu’évoluant constamment en infériorité numérique, l’équipe a brillamment tiré son épingle du jeu grâce en particulier à un noyau de joueurs à la fois motivés et très expérimentés, et à un entraîneur-chef, Kesselring, aussi astucieux que compétent, et toujours en mesure d’exploiter les moindres ressources du terrain à son avantage.

Et si elle avait été en mesure de jouer à armes égales, cette équipe d’Allemagne, qui à Salerne est passée à un cheveu de l’exploit, aurait assurément écrasé son adversaire anglo-américaine !

Mais les guerres, contrairement aux championnats de football, ne se jouent jamais à armes, ni surtout à effectifs égaux, en sorte que la Wehrmacht n’a eu d’autre choix que de reculer tout au long du "Championnat d’Italie" de 1943, et donc de concéder la victoire dans chacun des matchs qu’elle a disputé.

Du débarquement britannique à Regio di Calabria le 3 septembre, à l’arrivée des Anglo-Américains devant Monte Cassino à la fin décembre, le retrait allemand s’est cependant toujours opéré en bon ordre, et sur de nouvelles positions défensives à chaque fois préparées longtemps à l’avance.

Et longue de quelque 150 kms, la nouvelle ligne de défense, la Ligne Gustave, qui court de Minturno, sur la Mer Tyrrhénienne, jusqu’à l’embouchure de la rivière Sangro, sur l’Adriatique, devrait pour sa part permettre à l’équipe de passer l’hiver de 1944 dans une relative quiétude.

Kesselring, qui dans l’intervalle s’est débarrassé de la concurrence et de l’encombrante présence de Rommel, exilé sur le Mur de l’Atlantique, ne se fait pourtant aucune illusion : malgré la qualité de ses joueurs et de ses propres tactiques défensives, il sait que le Temps, et la simple loi du nombre, jouent contre lui, et qu’il devra donc, tôt ou tard, ordonner une nouvelle retraite qui, un jour ou l’autre, ouvrira définitivement aux Alliés la porte de Rome, attendu que Hitler, à l’instar de Churchill et Roosevelt, n’a aucune intention de renforcer significativement le Front italien

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