6163 - un premier bilan (2)

Sherman britannique, en Italie, 1943

… en dépit de ses nombreuses faiblesses, l’équipe anglo-américaine - il est vrai soutenue par une Aviation et, surtout, une Marine, quant à elles très efficaces - est certes parvenue à se rendre maîtresse de toute l’Italie du Sud, mais Rome est encore loin et la suite du Championnat, et en particulier le franchissement de la redoutable Ligne Gustave, exigerait assurément de renforcer l’équipe dans tous les secteurs du jeu.

Et c’est précisément là que le bât blesse puisque, et pour demeurer dans la métaphore footballistique, les propriétaires de l’équipe, Churchill et, surtout Roosevelt, ont au contraire décidé de reporter l’essentiel de leur attention et de leurs moyens sur le nouveau "Championnat de France", qui débutera au printemps de l’année suivante, et dont ils espèrent, après la déconvenue italienne, qu’il leur donnera cette fois satisfaction !

Mais ce faisant, et histoire de mettre toutes les chances de leur côté, ils ont également privé le "Championnat d’Italie" de ses meilleurs joueurs, et notamment de la 82ème Aéroportée, ainsi que de ses meilleurs entraîneurs, et en particulier d’Eisenhower et de Montgomery, appelés tous deux à occuper de bien plus hautes fonctions en France.

Dit autrement, le "Championnat d’Italie" de 1944 devra s’effectuer avec des joueurs et des entraîneurs de second plan,... qui n’auront pour seul et véritable avantage que d’être (légèrement) plus nombreux qu’en 1943 !

Devenu, suite au départ de Montgomery, l’entraîneur principal de l’équipe anglo-américaine, Clark a en tout cas la ferme intention de ne pas rééditer les erreurs de 1943 et de réussir à présent à imposer sa marque.

Mais en est-il réellement capable ?