Téhéran, 1943 : Staline, Roosevelt... et Churchill dans le rôle du parent pauvre |
... Téhéran, 28 novembre 1943
On imagine sans peine le désarroi et l'abattement qu'ont dû ressentir les soldats alliés en découvrant, dans le froid mordant de ces derniers jours de 1943, qu'en dépit des pertes et des efforts déjà consentis, en dépit de toutes les rivières qu'ils avaient déjà traversé et de toutes les positions allemandes dont ils avaient dû s'emparer, ils se trouvaient à présent confrontés à une ligne de défense plus formidable encore et dont le franchissement, à n'en point douter, va exiger encore plus d'efforts et de vies humaines !
Mais percer cette Ligne Gustave en plein cœur de l'hiver italien va également réclamer non seulement une considérable dose de volonté de la part des troupes, mais aussi, et surtout de très gros moyens et d'importants renforts que plus personne, à Washington et même Londres, n'est disposé à allouer.
Et c'est d'autant plus vrai que, dans l'intervalle, Roosevelt et Churchill, réunis à Téhéran en compagnie de Staline, se sont entendus pour donner enfin satisfaction à ce dernier, et donc pour lancer, au mois de mai de l'année suivante, le véritable "Second Front" - et plus précisément le débarquement sur les côtes de France - que le Petit Père des Peuples réclamait en vain depuis deux ans !
Mais percer cette Ligne Gustave en plein cœur de l'hiver italien va également réclamer non seulement une considérable dose de volonté de la part des troupes, mais aussi, et surtout de très gros moyens et d'importants renforts que plus personne, à Washington et même Londres, n'est disposé à allouer.
Et c'est d'autant plus vrai que, dans l'intervalle, Roosevelt et Churchill, réunis à Téhéran en compagnie de Staline, se sont entendus pour donner enfin satisfaction à ce dernier, et donc pour lancer, au mois de mai de l'année suivante, le véritable "Second Front" - et plus précisément le débarquement sur les côtes de France - que le Petit Père des Peuples réclamait en vain depuis deux ans !
Enterré donc le projet de contournement par l'Italie et d'offensive dans les Balkans que préconisait Churchill, dont il est dit qu'il ne prendra donc jamais sa revanche sur son grave échec à Gallipoli, vingt-huit plus tôt : toutes les ressources humaines et matérielles des Alliés occidentaux seront désormais investies dans la future Operation Overlord, ce qui, au plus haut niveau du commandement, va évidemment entraîner un important jeu de chaises musicales, lequel, au demeurant, a déjà commencé...
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