jeudi 1 août 2019

6101 - quand Fritz-X entre en scène

La Fritz-X : une tonne d'explosifs... et des ailettes pour planer
... en coulant le vieux cuirassé allemand Ostriedland lors de manœuvres effectuées en 1921, l'Américain Billy Mitchell avait déjà démontré, et de manière pour le moins percutante (!), la vulnérabilité des cuirassés aux bombes d'avions.

Quelques années plus tard, et de la Méditerranée au Pacifique, la 2ème G.M. avait à plusieurs reprises confirmé ce constat, mais l'exercice n’en était pas moins demeuré fort dangereux pour les bombardiers eux-mêmes, en raison de la rapide multiplication des pièces de DCA sur les navires de guerre et de commerce.

Mais le dit exercice était aussi, et surtout, demeuré fort aléatoire, en particulier dans le cas de navires en mouvement, attendu que les bombes ou torpilles, une fois lancées par l'avion, ne pouvaient évidemment dévier de leur trajectoire, alors que le bâtiment visé, lui, pouvait au contraire modifier la sienne à tout moment et même, si c'était un cuirassé, résister sans trop de mal à l’impact de projectiles ordinaires.

Réfléchissant dès 1936, au meilleur moyen de se débarrasser des cuirassés britanniques, les ingénieurs allemands avaient eu l'idée, tout comme Mitchell quinze ans plus tôt, d'utiliser  une bombe de gros calibre (plus d'une tonne) mais de la doter cette fois de petites ailettes la rendant apte à planer sur une courte distance, ainsi que de gouvernes actionnées par une radio-commande depuis l'avion-lanceur, dès lors capable de modifier à tout moment la trajectoire de la bombe en fonction des manœuvres évasives du navire pris pour cible.

En août 1943, l'engin, baptisé Fritz-X, avait enfin été jugé opérationnel, et plusieurs exemplaires expédiés en Italie afin d’en valider l’usage à la première occasion favorable…

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