 |
| Le Roma : un dinosaure inutile et bientôt englouti |
Car aux premières heures du 9 septembre, le cuirassé Roma a lui aussi quitté très discrètement le port de La Spezia avec ses jumeaux Vittorio Veneto et Italia (1) ainsi que trois croiseurs et huit destroyers qui, dans un premier temps, ont tous mis le cap vers la Sardaigne.
En application des conventions d’Armistice, et à l’instar de la Hochseeflotte allemande en 1918, il est en effet prévu que la Regia Marina livre tous ses navires en état de naviguer à ses vainqueurs, lesquels devront les escorter vers le port de leur choix pour les y interner.
Mais dans la matinée, l’amiral Carlo Bergamini, qui a son pavillon sur le Roma apprend que les Allemands viennent d’envahir l’Italie, et qu’il se trouve donc à présent… en guerre avec son allié d’hier !
De fait, en milieu d’après-midi, plusieurs bombardiers Dornier Do-17 apparaissent dans le ciel mais, curieusement, ne montrent aucun signe d’hostilité particulière, se contentant plutôt de suivre la flotte à distance respectable et en tout cas hors de portée des canons de la DCA italienne, qui viennent d’être mis en batterie.
Mais à 15h37, des bombes s’en détachent soudain, des bombes qui, à la stupéfaction des marins italiens, ne tombent pas simplement à la verticale mais semblent au contraire suivre fidèlement, et pour ainsi dire à la trace, les moindres mouvements des navires…
(1) mis en service entre 1940 et 1942, les Roma, Vittorio Veneto et Italia (ex Littorio) sont des 45 000 tonnes dotés de neuf pièces de 381mm
Aucun commentaire:
Publier un commentaire