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L'Andrea Doria, en route pour Malte. Notez l'absence de radars |
Craignant de voir ces croiseurs lourdement chargés devenir des proies faciles en cas d’attaque, l’amiral Cunningham a décidé de les faire escorter par deux cuirassés modernes ce qui, vu le peu d’empressement à combattre manifesté par la Regia Marina au cours des trois années qui viennent de s’écouler, paraît quelque peu superflu.
Pourtant, peu après l’aube, et alors que la flottille s’approche lentement de Tarente, de sombres silhouettes, bientôt identifiées comme celles des cuirassés Andrea Doria et Caio Duilio (1) et de plusieurs croiseurs, apparaissent sur l’horizon !
Branle-bas-de-combat ! Contre toute attente, et malgré un Armistice à présent dûment officialisé, la Regia Marina aurait-elle décidé de livrer un ultime baroud d’Honneur ?
En fait non, puisque cuirassés et croiseurs, pavillons bas et tous canons abaissés, se contentent de longer paisiblement ceux qui étaient jusqu’il y a peu leurs adversaires afin d’aller se constituer prisonniers à Malte, conformément aux accords signés à Cassabile six jours plus tôt !
Pour ces malheureux marins italiens, qui n’ont jamais eu la chance de bénéficier des chefs, du mazout mais aussi des radars et des porte-avions qu’ils auraient pourtant mérité, l’internement qui s’en vient représente sans nul doute une douloureuse humiliation de plus mais qui, du moins, va leur éviter de connaître le sort de leurs camarades du Roma…
(1) mis en service durant la 1ère G.M., mais presque entièrement reconstruits après celle-ci, les Andrea Doria et Caio Duilio sont des 30 000 tonnes armés de 10 pièces de 320mm
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